Uber vaudrait 120 milliards de dollars selon les banques d’affaires

Cette estimation n’est pas très éloignée de notre juste valeur estimée à 110 milliards de dollars.

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Selon le Wall Street Journal, Uber Technologies pourrait lancer son processus d’introduction en Bourse début 2019 et les banques d’affaires sollicitées auraient proposé une valorisation de l’ordre de 120 milliards de dollars, un montant guère éloigné de notre propre estimation.

Nous avons identifié un certain nombre de points de divergence. Le quotidien des affaires américain évoque une prévision de chiffre d’affaires entre 10 et 11 milliards de dollars cette année, en-deçà de notre estimation d’un chiffre d’affaires à 12,4 milliards de dollars.

Le décalage entre les deux chiffres n’est pas nécessairement lié à une demande moindre, mais peut sans doute refléter le niveau de commission (« take rate ») appliqué par Uber. Nous avions estimé que celui-ci devrait rester stable, mais il est possible qu’il ait diminué, reflétant la volonté d’Uber d’attirer de nouveaux chauffeurs.

Sur le long terme, nous pensons que le taux de commission devrait se situer entre 20% et 30%.

En outre, les banques ont valorisé UberEat à 20 milliards de dollars, soit environ 3 fois le revenu brut généré par cette activité. Si l’on table sur un taux de croissance de 50% au cours des deux prochaines années, une telle valorisation devrait représenter 2x et 1,5x le revenu brut de 2019 et 2020 respectivement, ce que nous considérons comme raisonnable.

Au total, le cœur de métier d’Uber, la plate-forme de partage de courses, mérite un rempart concurrentiel moyen (« Narrow Moat »), car elle s’appuie sur deux effets favorables : un effet réseau et des actifs intangibles.

Nous tablons sur une croissance des ventes d’Uber de l’ordre de 27% par au cours des 10 prochaines années. Nous nous attendons à ce que les efforts de R&D restent élevés, mais nous estimons que l’entreprise devrait être profitable à l’horizon 2022.

L’article du Wall Street Journal confirme ce point en indiquant que la société n’attend pas à être profitable avec 3 ans.

Nous pensons en outre qu’Uber devrait utiliser sa plate-forme pour investir de nouveaux domaines d’activité. Outre la livraison de repas à domicile, le partage de vélos, le courtage de fret et les déplacements en véhicules autonomes font partie des pistes à explorer.

La concurrence dans le domaine des véhicules autonomes et le transport de personne sera particulièrement intense de la part de sociétés comme Grubhub, Lyft (qui prévoit également d’entrer en Bourse l’an prochain), Alphabet (Waymo), General Motors ou Tesla. En outre, les risques juridiques, liés en partie à la réputation entachée du précédent directeur général Travis Kalanick, devraient persister, mais nous estimons que sous la direction de Dara Khosrowshahi, le groupe devrait connaître un avenir plus radieux.

 

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