Sur longue période, les profits des entreprises constituent le principal moteur de la performance des actions. Ces profits sont le résultat de deux choses : l’état de l’économie, et les décisions des dirigeants d’entreprises, responsables de la stratégie de cette dernière.
L’évolution des marchés financiers est également « drivée » par la psychologie des investisseurs. Leur conduite est guidée par de multiples motivations, mais les deux principales sont l’avidité et la peur. Lorsque les investisseurs sont plus avides que craintifs, les marchés montent. Dans la situation inverse, des krachs se produisent.
Mais tout ceci évolue de manière cyclique, ce qu’illustre le graphique suivant, lequel montre deux choses :
Les marchés tendent à anticiper la réalité des profits, ce sont des machines à voter mais qui pondèrent la réalité économique des entreprises. Ils ont néanmoins cette faculté d’avoir un temps d’avance, comme illustré ci-après.
Toutefois, les cours de Bourse ne s’éloignent jamais trop de la tendance de long terme qu’inscrivent les résultats des entreprises.
Source : Morningstar
Le graphique suivant traduit les anticipations de résultats du marché et intègre un élément supplémentaire, le multiple de valorisation. Ce dernier est une illustration du sentiment des investisseurs quant à l’attrait d’une classe d’actifs.
La période récente est pleine d’enseignements, telle qu’illustrée ci-après.
En effet, les analystes et les entreprises s’attendent à une progression des profits à un horizon de 12 mois (ligne orange). Mais le multiple de valorisation se compriment plus fortement (ligne grise). La combinaison des deux se traduit par une baisse des cours (ligne bleue) : les investisseurs ne croient pas au rebond des profits.
Source : Morningstar
D’autres facteurs techniques peuvent amplifier cette dynamique, notamment les flux de fonds.
Les données Morningstar montrent en effet une importante décollecte des fonds actions européennes depuis le début de l’année, en Europe (fonds ouverts et ETF hors fonds monétaires et feeders).
Source : Morningstar Direct
L’une des explications est un désintérêt des investisseurs internationaux et notamment américains.
En résumé
Sur le long terme, les profits des entreprises et la situation de l’économie sont le vrai moteur de la performance des Bourses.
A court terme, la psychologie des investisseurs peut conduire à des écarts importants entre cours de Bourse et réalité économique.
D’autres facteurs techniques, comme les flux, peuvent également jouer et amplifier les tendances de court terme.
Les investisseurs doivent donc se montrer tant attentifs aux fondamentaux d’une classe d’actifs, pour juger de son intérêt, qu’aux multiples de valorisation, pour évaluer la pertinence de s’y exposer à un instant donné.
Faire appel aux meilleurs gérants actifs dans les phases où les marchés peuvent se montrer les plus volatils ou sont relativement chers peut être une bonne manière de s’exposer à une classe d’actifs.