Le rebond des marchés financiers depuis le début de l’année a profité aux fonds… obligataires. Selon les données mondiales de collecte de Morningstar, les fonds obligataires ont collecté 476 milliards de dollars alors que les fonds actions ont subi près de 137 milliards de dollars de retrait.
Les fonds monétaires ont collecté 274 milliards de dollars, et les fonds diversifiés ont subi 2 milliards de décollecte.
Les fonds alternatifs ont eu aussi beaucoup souffert avec 50 milliards de décollecte depuis le début de l’année.
Source : Morningstar Direct, données au 31 juillet 2019
Au sein des obligations, les fonds d’obligations US ont reçu les plus fortes marques d’intérêt, devant les fonds globaux et les fonds européens.
La chute des rendements obligataires et les incertitudes sur la conjoncture mondiale poussent les investisseurs vers les bons du Trésor et les actifs en dollars, considérés comme une valeur refuge de référence.
Source : Morningstar Direct, données au 31 juillet 2019
Au sein des obligations américaines, l’approche des investisseurs est partagée entre les spécialistes de la gestion active, notamment PIMCO, Alliance Bernstein ou Fidelity, et la gestion indicielle, représentée par les fonds Vanguard.
A noter également une certaine prédilection pour les fonds de duration très courte.
Source : Morningstar Direct, données au 31 juillet 2019
On observe une dynamique similaire parmi les fonds globaux. Là encore ce sont les poids lourds de la gestion obligataires qui collectent le plus, quelques maisons également spécialisées parvenant malgré tout à afficher de bons chiffres de collecte, comme Jupiter, Franklin Templeton, H2O ou Vontobel (à travers la société TwentyFour AM).
Source : Morningstar Direct, données au 31 juillet 2019
Ces chiffres de collecte illustrent bien la relative prudence des investisseurs, tiraillés entre des données macro-économiques qui se détériorent, des estimations de profits des entreprises sensiblement revus à la baisse, l’incertitude géopolitique et l’espoir de politiques monétaires, et pourquoi pas aussi fiscales, plus accommodantes.
Face à la chute des taux d’intérêt, la demande des investisseurs institutionnels se porte soit vers les stratégies de rendement, soit vers les classes d’actifs peu liquides (infrastructures, immobilier, private equity), même si pour certaines d’entre elles la montée des niveaux de valorisation pèse sur l’espérance de performance sur le long terme.
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