Par sa décision datée du 25 septembre, l’Autorité des Marchés Financiers a infligé une amende de 3 millions d’euros à l’encontre de la filiale de gestion d’actifs de la banque Natixis, portant sur se sactivités de cessions temporaires de titres depuis 2009, qui prenaient la forme de prêts ou de mises en pensions de titres.
Dans le cadre de ces opérations et des montages juridiques et financiers y afférant, l’AMF a émis un certain nombre de griefs à l’encontre de la société de gestion Natixis Investment Managers, notamment « avoir méconnu l’obligation d’agir dans le seul intérêt des clients », en conservant une rémunération complémentaire versée, de ne pas avoir agi de « manière honnête, loyale et professionnelle », de ne pas avoir identifié les conflits d’intérêts sous-jacents.
L’AMF estime à 24,7 millions d’euros les rémunérations perçues, sur une durée de 3 ans et reproche au gestionnaire de ne pas l'avoir mentionné auprès de ses clients (ce qui explique la sanction pécuniaire).
Les reproches du gendarme boursier ne concerne que les filiales françaises de Natixis IM, et non ses affiliés basés aux Etats-Unis (Loomis Sayles et Harris Associates, deux sociétés affichant un excellent historique de performance et dont les pratiques sont mieux alignées sur les intérêts des investisseurs que celles de Natixis AM/Ostrum AM).
Nous maintenons notre évaluation du pilier « Parent » de notre système de notation des fonds de Natixis/Ostrum à « Neutral ». Nous continuons de suivre avec attention l’évolution de ce dossier et intégrons cette sanction pécuniaire dans l’évaluation continue de la société de gestion.