Aux Etats-Unis, les rachats d’actions ont, depuis plusieurs années, constitué un important soutien aux cours de Bourse et à la progression rapide de la Bourse américaine.
Les rachats d’actions servent principalement à alimenter les plans de stock-options servis aux dirigeants et aux salariés clefs des entreprises. Ils sont également un outil de communication financière pour signaler la confiance des dirigeants dans la capacité de leur entreprise de créer de la valeur sur la durée.
Utilisés à bon escient (lorsque la valorisation des entreprises est raisonnable, voire déprimée), ils peuvent effectivement être un bon moyen de créer de la valeur, pour peu que les autres besoins fondamentaux de l’entreprises (investissements, R&D…) soient eux aussi financés.
Ce thème du « retour à l’actionnaire » (dividendes et rachats d’actions) est très en vogue outre-Atlantique, et a conduit un certain nombre d’observateurs à s’inquiéter de son corollaire : une augmentation de l’endettement financier.
La réalité est que les entreprises auraient « autofinancé » ces rachats d’actions grâce à la trésorerie générée par leur activité. Mais depuis la crise financière, le retour de l’actionnaire a clairement pris de l’ampleur.
Source : Jefferies
Cela s’est-il fait au détriment des autres fonctions vitales de l’entreprise ? Il semblerait que non, en tout cas, pas pour les entreprises composant l’indice S&P 500 comme l’illustre le graphique suivant : dividendes et rachats d’actions ne représentaient « que » 47% de l’utilisation du cash généré par les entreprises, contre 53% étaient affectés aux opérations de croissance externe, aux investissements et à la recherche & développement.
Source : Goldman Sachs
Bien évidemment, il est important de s’assurer que le cash utilisé est bien généré intégralement en interne et qu’il ne provient ni de cessions d’actifs, ni d’un recours au crédit.
Les graphiques précédant ne permettent pas de répondre à cette question.
La réalité toutefois est que depuis la crise financière, la rentabilité des enteprises américaines a globalement progressé, même si elle atteint aujourd’hui des niveaux historiquement élevés et qu’il semble aujourd’hui difficile de dépasser dans un contexte de ralentissement économique.