Le fonds Amundi Pioneer Flexible Opportunities est pilotée par une petite équipe de gestion qui suit une approche peu différentiante. La structure de frais de gestion, très pénalisante, ajoute à la difficulté de produire des performances décentes sur longue période, ce qui entraîne une note « Neutral » pour les parts les moins chères et une note « Negative » pour les parts les plus chères (dont la part A EUR (C)).
L’équipe de gestion est expérimentée mais petite, et elle opère de manière indépendante des autres équipes de gestion d’Amundi.
Michele Garau en est le responsable depuis son lancement en 2010 (pour l’équivalent domicilié aux Etats-Unis). Howard Weiss est devenu gérant en avril 2012 pour aider Garau.
Le directeur des investissement de Pioneer, Kenneth Taubes, a été cogérant du fonds depuis son lancement, même si son rôle a été plus limité.
Garau et Weiss utilisent une approche « top-down », thématique et opportuniste pour leur allocation d’actifs, évitant des paris trop marqués sur des noms individuels.
Les vues macro-économiques dépendent de Garau et Weiss, ce qui représente un risque de personnel très important.
Les gérants utilisent les analystes actions régionaux pour apporter une vue plus pointue sur les valeurs sélectionnées ; cependant, la qualité de leur travail est inégale et leur contribution à la performance du fonds est limitée.
L’approche « top-down » n’est pas différenciée. S’il y a quelques contraintes, quelques classes d’actifs comme les actions, l’immobilier et les obligations de dette gouvernementale internationale tendent à être les plus représentées.
En apparence, l’allocation d’actifs a été relativement stable, la part belle revenant aux actions (plus de 60% depuis 2011 et près de 80% en octobre 2019). Cela étant, la part des actions peut évoluer de manière dramatique.
Le taux de rotation du portefeuille est supérieur à 100% sur une base annuelle, et les coûts de transaction sont élevés.
Le fonds a battu la plupart de ses pairs sur le seul critère de la performance. Mais par rapport à son indice de référence (60% MSCI ACWI/40% Bloomberg Barclays Global Aggregate Bond), les performances sont moins impressionnantes.
Les parts domiciliées au Luxembourg intègrent de surcroît une commission de performance de 20% (contre 15% en 2018) injustifiée. Elle s’applique quand le fonds bat l’indice de l’inflation (CPI) + 300 points de base chaque année.
Il n’y a pas de « high water mark » ni de remise à zéro des compteurs chaque année.
Cette approche pénalise encore plus le fonds et sa capacité à générer de l’alpha.
Les investisseurs disposent de meilleures options pour ce type de stratégie.
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