Les actifs privés ont le vent en poupe

En 5 ans, la croissance de ces actifs (non coté, dette privée, immobilier, hedge funds) a progressé de 44% contre 29% pour les actifs cotés sur des marchés réglementés.

Jocelyn Jovène 07.01.2020
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Au cours de l’année écoulée, la valeur des marchés d’actifs cotés (actions, obligations) a atteint 136 billions de dollars (1 billion = 1.000 milliards), en croissance de 17%. En cinq ans, la valeur de marché de ces classes d’actifs a progressé de 29%.

Les actifs privés (private equity, dette privée…) ont dans le même temps fait mieux. Les fonds de private equity (fonds d’investissement dans le non coté) ont vu leurs actifs atteindre 4,5 billions de dollars contre 2,2 billions en 2014, selon des données citées par une étude de la banque américaine JPMorgan.

Le part de l’immobilier non coté a également cru de manière significative avec une progression de 35% en cinq ans à 9,3 billions de dollars. Les hedge funds sont en revanche en retard avec une croissance de seulement 14% à 3,2 billions de dollars.

En cinq ans, les investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds souverains…) ont accru leur exposition aux actifs peu liquides, ce qui n’est pas forcément un problème pour ces investisseurs au regard de leur horizon d’investissement très long.

Pour les analystes de JPMorgan, cette recherche d’actifs peu liquides n’est pas uniquement liée à une quête désespérée de rendement, provoquée en grande partie par la chute des rendements obligataires.

Elle reflète également une stratégie de diversification des allocations hors des actifs « publics » (actions et obligations cotées essentiellement).

La principale difficulté est l’évaluation des investissements sous-jacents et l’analyse de la performance. Il existe en effet peu d’indices pour ces classes d’actifs et la mesure de performance est délicate en raison de biais statistiques (biais du survivant notamment).

Ces classes d’actifs peuvent néanmoins apporter une contribution positive au rendement ajusté du risque à une allocation d’actifs – en particulier le private equity, qui offre le rendement ajusté le plus attrayant devant les actions émergentes, selon l’analyse de JPMorgan (sur la base d’un objectif de volatilité donné).

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est le rédacteur en chef de Morningstar France.