Les dernières décisions prises par les autorités fédérales américaines de la concurrence crééent des risques supplémentaires pour Alphabet et Facebook. Nous pensons toutefois que ces risques sont déjà intégrés dans leur cours de Bourse, et que les deux titres sont raisonnablement valorisés.
Alors que les éléctions présidentielles 2020 approchent, les politiques, agences fédérales et les législateurs de nombreux pays ont commencé à enquêter sur les pratiques de Google, Facebook et d’autres entreprises de technologie américaines, poussant pour une application plus stricte des lois anti-concurrentielles, voire demandant une réinterprétation des textes en vigueur.
L’interprétation des lois anti-concurrentielles en faveur du consommateur, en place depuis plus de quatre décennies, et des cas récents, tels que Ohio contre American Express devant la Cour suprême des Etats-Unis, ont jusqu’à présent plutôt favorisé les géants américains de l’Internet.
D’autres cas, tels que l’accord à l’amible de 2011 concernant Internet Explorer de Microsoft, ne semblent pas favorables, mais ont créé un cadre pour les sociétés de technologie qui leur permettent de naviguer face à d’éventuelles enquêtes réglementaires et de se préparer par avance à des actions de la part des autorités.
En outre, plusieurs propositions au niveau local ou fédéral se concentrent sur le respect de la vie privée et la sécurité des données. Nous pensons qu’Alphabet et Facebook ont compris l’importance de se montrer plus transparents quant à l’usage des données qu’ils récupèrent et sont bien avancés pour le faire, qu’ils travaillent avec les autorités américaines ou européennes.
Nous pensons que la FTC et que le ministère de la justice vont imposer le Clayton Antitrust Act pour limiter les politiques de croissance externe de Google et Facebook et devraient leur infliger des amendes pour leur comportement passé.
Nous pensons qu’il y a un peu plus d’incertitude concernant Facebook, car le groupe est davantage exposé aux enjeux d’ordre politique, tels que les élections, que Google.
Pourtant, après évaluation des deux entreprises, nous estimons que le scénario négatif le plus pessimiste, qui prévoit des amendes bien au-delà de ce qui pourrait sembler raisonnable et des restrictions réglementaires plus sévères, ne représenteraient qu’un risque de baisse de 10%-15% pour les deux valeurs.
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