Il n’y a rien de plus difficile que d’écrire pour éclairer les investisseurs face à une pandémie qui prend des vies, dans des circonstances parfois dramatiques (pensez aux personnes qui nous quittent sans avoir la possibilité d’être entourées de leurs proches).
Cette chronique s’adressent aux personnes qui s’intéressent à l’investissement de long terme. Mais nous sommes avant tout humains et dans des circonstances exceptionnelles, il faut en premier lieu penser à la sécurité sanitaire de tous et faire preuve d’écoute, d’humilité et de solidarité (en évitant par exempe de dévaliser les rayons de pâtes et de papier toilette des supermarchés).
La pandémie de coronavirus, partie de Chine fin 2019, affecte aujourd’hui en profondeur le système économique mondial.
La récession à laquelle nous allons faire face sera sans doute d’ampleur, mais le système financier lui, n’est pas menacé à ce stade (pas de fuite vers les banques comme on a pu le voir en 2007-2008).
Dans de telles circonstances, il faut savoir rester rationnel.
Cette crise sanitaire passera et l’économie mondiale repartira. Plutôt que de se laisser dominer par la panique, il est utile de penser à un horizon de 5 ou 10 ans et se demander comment sera le monde à ce moment.
Si les portefeuilles souffrent c’est une chose et cela peut compliquer les objectifs financiers de nombreux investisseurs.
Mais paniquer ou vendre de façon précipiter parce que la valeur des actifs que l’on détient baisse est sans doute inapproprié.
En revanche, comme nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises, la volatilité est source d’opportunités. Les plus beaux dossiers de la cote commencent à se traiter à des niveaux de cours rarement vus ces dix dernières années.
Ceux qui détiennent des liquidités auront donc bon compte d’attendre que la situation sanitaire se stabilise (car elle finira bien par se stabiliser) avant de compléter leur portefeuille d’investissements.
Dans pareil environnement, où rien n’est certain, le mieux est toujours d’attendre et de garder la tête froide (ne pas regarder les cotations en continu est sans doute le meilleur moyen d’y parvenir).
Après, il faut raisonner sur la base des entreprises, pas de ce qu’en pense le marché. Les phases de panique sont toujours caractérisées par des phases d’excès où les ventes forcées amènent les prix à des niveaux aberrants.
Comme le dit souvent Charlie Munger, le partenaire de longue date de Warren Buffett, il faut être patient, discipliné, et surtout prêt à agir de manière décisive. Ces sont des qualités dont devraient s’armer les investisseurs aujourd’hui.