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Safran : le coût du coronavirus

Nous abaissons notre estimation de juste valeur de 157 à 145 euros par action.

Joachim Kotze 23.03.2020
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Nous abaissons l’estimation de juste valeur de l’équipementier aéronautique Safran de 157 à 145 euros par action, pour tenir compte de l’impact du coronavirus sur l’ensemble du secteur.

Le flux de trésorerie disponible sera négativement affecté par la chute de la demande, les compagnies aériennes ayant décidé de réduire leurs capacités.

Nous pensons cependant que les conséquences structurelles sur la demande pour le transport aérien devrait être modérée et que la croissance de l’industrie devrait revenir à la normale une fois l’épisode du coronavirus sera passé.

Nous ne minimisons pas les conséquences de court terme pour l’industrie, mais les niveaux de cours actuels suggèrent une érosion permanente des perspectives économiques de Safran sur le long terme, ce qui nous semble exagéré.

Pour les investisseurs de long terme, la chute des cours offre une opportunité unique de s’exposer à l’équipementier.

Pour 2020 et 2021, nos prévisions de free cash-flow sont revues à 124 millions d’euros et 1,8 milliard respectivement, contre 2 et 2,5 milliards d’euros auparavant.

Le principal moteur de l’évolution de la génération de trésorerie pour le groupe est l’évolution des ventes de pièces détachées pour les activités de maintenance des aéronefs, ainsi que la chute des acomptes versés par les clients.

En 2020, nous faisons l’hypothèse d’une baisse de 25% des ventes de pièces détachées et une chute des marges. La demande en pièces détachées devrait toutefois rebondir fortement une fois la reprise des vols confirmée.

Les prépaiements des clients seront affectés par le manque de commandes de la part des compagnies aériennes en difficulté et la poursuite de l’interdiction de reprise des vols du Boeing 737 MAX.

Sur le moyen terme, notre prévision d’un free cash-flow de 3 milliards d’euros est repoussée de 2023 à 2024.

La liquidité du groupe nous semble relativement solide, ce dernier disposant de facilités de crédit inutilisées d’environ 2,2 milliards d’euros.

 

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A propos de l'auteur

Joachim Kotze  est analyste actions chez Morningstar.