Depuis le début de l'année, les marchés du crédit en Europe ont cédé un peu moins de 3% (BBgBarc Euro Agg Corps TR EUR), quand les obligations gouvernementales ont réussi à faire preuve de résistance (+0,8% pour l'indice BBgBarc Euro Government TR EUR), en dépit des perspectives d'effondrement économique au moins à court terme.
Source: Morningstar Direct
La crise du coronavirus a créé les conditions d'une correction significative sur les marchés du crédit en Europe et dans le monde, qui s'est traduite par une un pic des spreads de crédit et les craintes d'une augmentation rapide des taux de défaut dans certains secteurs d'activité parmi les plus cycliques (transport aérien, automobile, hôtellerie, services aux particuliers).
Source: Factset
Cette crise et la récession qu'elle provoque ont toutefois été en partie mitigées par l'intervention des banques centrales et des gouvernements, qui ont mis en place des financements pour des mesures d'urgence (chômage partiel, prêts garantis...), provoquant une relative détente sur les marchés du crédit dernièrement.
Dans cet environnement de marché, les gérants actifs doivent se montrer particulièrement sélectifs.
L'intervention des banques centrales, par leurs programmes d'achats de titres de crédit ciblés, constituent un plancher pour le marché du crédit européen.
Mais cela peut aussi être vu comme un cadeau empoisonné et une distorsion de la manière dont les marchés évaluent le risque et en fixent le prix.