Depuis le début de l’année, le meilleur moyen de traverser le krach financier provoqué par la crise du coronavirus (Covid-19) a essentiellement consisté à parier sur le secteur de la santé et de s’exposer aux secteurs d’activité considérés comme défensifs ou recelant de valeurs de croissance et de qualité.
Alors qu’au 15 juin, le marché européen accuse un repli de 14% (dividendes inclus), la santé ressort comme le secteur anticrise (+0,8%), ayant à la fois bien résisté dans la baisse (-23% contre -35% pour le marché européen) puis ayant capté une bonne partie du rebond (+18,5% contre +21,4%).
Les secteurs plus défensifs tels que les services collectifs, les biens de consommation courante et la distribution, ainsi que l’alimentation-boissons, ont relativement bien résisté, et surperforment le marché dans son ensemble depuis le début de l’année.
Tous ont également bien résisté pendant le krach.
Une demi-surprise : le secteur de la chimie, dont les principaux composants (Linde, Air Liquide), ont bien résisté, tandis que certains valeurs ont enregistré des performances positives (cas de Givaudan, Ems-Chemie, DSM, Symrise ou Umicore).
Du côté des perdants, les secteurs cycliques ou les plus affectés par les mesures de confinement et de distanciation sociale (énergie, loisirs, automobile) et les banques (considérées comme les victimes des politiques ultra-accommodantes des banques centrales en raison de l’écrasement des taux longs) perdent toujours du terrain, alors que certains d’entre eux ont surperformé durant la phase de rebond des marchés depuis le 23 mars dernier.
Performance des secteurs d'activités composant l'indice Stoxx Europe 600
Source: Morningstar Direct, données au 15 juin 2020