Sur la base d’un échantillon de 1942 fonds agréés à la vente, nous avons recensé 352 rôles de gérantes, soit 18,1% du total. Nous avons également observé 150 postes de gérantes individuelles, gérant environ 21 milliards d’euros d’actifs.
«Si l'on se souvient de 2020 comme de l'année d'une pandémie mondiale, on pourrait aussi la rappeler comme l'année au cours de laquelle les droits des groupes minoritaires ont été mis au premier plan. L'égalité des sexes n'est en aucun cas un nouveau sujet et, au fil des ans, nous avons vu de nombreuses initiatives visant à uniformiser les règles du jeu. Mais en tant que groupe, les femmes restent malheureusement sous-représentées dans le domaine de la gestion de fonds », observe Ruli Viljoen, responsable de la sélection de fonds che zMorningstar.
La sous-représentation des femmes au sein des postes de gestion le plus en vue n’est pas propre à la France.
Au Royaume-Uni, on compte davantage d’hommes que de femmes gérantes de portefeuilles dans des proportions encore plus marquées. Sur la base de l’échantillon retenu par Morningstar, les femmes ne représentent que 9,3% des actifs sous gestion et 7,7% sont pilotés uniquement par une femme.
« 7,7% n'est tout simplement pas assez bon, n'est-ce pas? La gestion de fonds est un travail passionnant, et c'est un travail adapté pour les femmes car il nécessite de faire preuve d’intelligence émotionnelle, d’être attentif aux détails, de faire preuve de bon sens et d'attention », explique Alexandra Jackson, gérante du fonds Rathbone UK Opportunities.
Le même constat peut être dressé dans des marchés comme l’Italie ou l’Espagne.
L’évaluation des pratiques des différents pays d’Europe en matière de diversité montre qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.