Nous maintenons notre estimation de juste valeur de 131 dollars par action General Electric (« Narrow Moat » ) à la suite de l'annonce de la séparation du conglomérat industriel en trois sociétés ouvertes.
Cette nouvelle est un catalyseur important qui aidera à combler l'écart persistant entre le cours de Bourse et la valeur intrinsèque de l’entreprise, après l’annonce tout aussi majeure de la réalisation d’un objectif d’un taux de flux de trésorerie disponible à un chiffre d'ici 2023, ce qui est équivalent dans l’histoire de l’entreprise.
Les investisseurs devraient se réjouir de la nouvelle selon laquelle la direction s'est engagée à atteindre cet objectif d'ici 2023, par opposition à « 2023-plus », comme il l'avait précédemment communiqué.
De plus, les investisseurs auront désormais la possibilité de posséder l'une ou les deux franchises exceptionnelles dans l'aviation et l’équipement médical, sans avoir à conserver les activités les plus difficiles de General Electric (GE).
Le plan de GE est une étape nécessaire de clarification dans la stratégie depuis que Larry Culp a succédé à John Flannery à la tête de l’entreprise en juin 2018.
Culp a tout d’abord annulé le plan de son précédesseur pour décider de vendre l’activité de biopharmacie à Danaher (« Narrow Moat »).
L'annonce du 9 novembre représente la deuxième étape majeure pour le groupe industrie.
Cette option faisait partie des scénarios envisagés, mais nous pensions que le plan serait plus probablement de ne céder que ce qui reste de GE Healthcare.
Cela aurait laissé aux actionnaires de GE une franchise importante dans GE Aviation, auxquelles s’ajoutent deux histoires de redressement avec GE Renewable Energy et GE Power.
Nous pensons que cette situation aurait été loin d'être idéale, et nous aurions préféré que GE conserver son activité dans la santé, si le groupe avait conservé l’option de rester un conglomérat industriel.
Cette décision pourrait être perçue, à tort selon nous, comme une distraction faisant oublier l’incapacité du groupe à tenir ses objectifs financiers.
Tout d’abord, GE ne procèdera aux scissions qu’une fois que toutes les entreprises seront correctement redressées, d’où l’étalement des opérations sur plusieurs années.
Ensuite, l’objectif d’un taux de free cash-flow (en % des ventes) est annoncé sans la contribution de GE Healthcahre, qui est la traditionnelle vache à lait du conglomérat. Une telle réalisation constituerait un catalyseur pour le cours de Bourse.
Enfin, les dettes et obligations de GE, considérables, ne sont plus le problème qu’elles étaient auparavant.
Jusqu’ici, une scission du groupe était difficile à envisager compte tenu du nécessaire assainissement du bilan.
Les dernières mesures prises par le groupe nous semblent avoir justement permis de dégager le terrain à la séparation en trois unités opérationnelles.
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