Le titre de ce commentaire pouvant provoquer des réactions au regard des événements en Ukraine, voici quelques propos liminaires : les contenus de ce site ont pour premier et ultime objectif d’aider les investisseurs à réaliser leurs objectifs financiers avec succès. Cela étant posé, la finance n’évolue pas en vase clos et nous pouvons difficilement faire abstraction de drames humains tels que ceux qui se produisent actuellement. Aussi nous invitons les lecteurs qui le peuvent à visiter le site de la Croix Rouge ou ce site du gouvernement français sur l’accueil de réfugiés. Morningstar soutient un certain nombre d’organisations caritatives qui viennent en aide aux réfugiés.
Il y a deux ans quasiment jour pour jour nous encouragions les investisseurs qui le pouvaient à ouvrir un PEA pour chercher des entreprises et fonds de qualité, dans une optique de long terme.
Deux ans plus tard, après une phase de rebond qui a porté la plupart des indices boursiers mondiaux à des niveaux record, le conflit ukrainien ravive un certain stress sur les marchés et crée, à notre avis, un environnement où un nombre croissant d’actifs de qualité sont décotés ou plus faiblement valorisés.
Sans parler de panique, la baisse récente des indices les a rapprochés très récemment de ce que l’on appelle techniquement une « correction » boursière (baisse de plus de 20%), sachant qu’un certain nombre de valeurs ont déjà baissé de plus de 20% si l’on se comparent aux derniers plus hauts des marchés.
L’envolée de l’inflation provoquée par la hausse de certaines matières premières va rogner sur le pouvoir d’achat des ménages, va retarder certains projets d’investissement (mais sans doute en accélérer d’autres). Elle accroît la probabilité d’une récession économique mondiale.
Logiquement, les actions, actifs risqués parmi les plus liquides, sont les premières à pâtir de ces craintes et sont délaissées au profit de valeurs « refuge » comme l’or, les bons du Trésor ou certaines devises dures.
Après une baisse de 12% depuis le début de l’année, les niveaux de valorisation des Bourses, en particulier de la Bourse de Paris, semblent intégrer en partie ce risque de récession.
Au cours de clôture du 8 mars, l’indice CAC 40 se traite sur un multiple de valorisation de 12,3 fois le bénéfice attendu à 12 mois, contre une moyenne historique de 14x. Avec le dernier rebond de l’indice, le niveau de valorisation est remonté à 13,2x (à titre de référence, le 18 mars 2020, il se traitait sur un multiple de 11x).
Un certain nombre d’entreprises cotées affichent désormais des décotes parfois importantes par rapport à leur estimation de juste valeur estimée par Morningstar.
Parmi ces entreprises figurent des entreprises de qualité, disposant d’un rempart concurrentiel étroit (« Narrow Moat ») ou étendu (« Wide Moat »).
Or les dirigeants de ces entreprises ne raisonnent pas à 3, 6 ou 12 mois, mais sur plusieurs années et parfois bien plus longtemps (souvent lorsqu’ils ont un actionnaire familial).
Les investisseurs devraient en toute logique raisonner de la même manière : rechercher des entreprises de qualité, comprendre leur métier, s’assurer de la pérennité et de la croissance durable de ce dernier, et tenter de déterminer la valeur industrielle de ces sociétés, et ensuite seulement, regarder quel prix la Bourse propose actuellement.
Et se rappeler que ce sont les investisseurs qui disposent de liquidités qui sont en position de force quand le marché panique ou s’inquiète de façon parfois excessive d’événements particuliers.
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