Les actions ont retrouvé leurs plus bas niveaux dans les allocations d’actifs des investisseurs institutionnels, selon la dernière enquête mensuelle conduite par Bank of America et dont les résultats ont été publiés dans une note mardi 19 juillet.
Ceci s’explique notamment parce que les attentes en matière de croissance économique sont au plus bas, et les prévisions de récession sont au plus haut depuis mai 2020. « Tout le monde attend que l’inflation recule, mais l’humeur est plutôt à la stagflation », notent les stratégistes de la banque dans la note.
La stagflation est une période combinant croissance faible, voire récession, et inflation élevée.
Ce niveau élevé d’inflation explique pourquoi les investisseurs tablent sur une poursuite de hausse des taux directeurs de la Fed, à hauteur de 150 points de base.
La prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed doit se tenir les 26 et 27 juillet et pourrait décider d’une hausse des taux directeurs de 75 voire 100 points de base selon de nombreux observateurs.
Capitulation
Dans une note intitulée « Je suis tellement pessimiste que je suis optimiste », les stratégistes de Bank of America observent que leur dernière enquête « montre un cas désespéré de pessimisme des investisseurs… les attentes pour la croissance mondiale et des profits à un plus bas historique, le niveau des liquidités au plus haut depuis le 11 septembre [2001], une part des actions dans les allocations au plus bas depuis Lehman et l’indice ‘Bull/Bear’ demeurant ‘au maximum du pessimisme’ ».
Cet excès de pessimisme est souvent qualifié de « capitulation » par les investisseurs.
Les investisseurs institutionnels, qui gèrent collectivement 722 milliards de dollars, ont réduit leur position de surpondération des actions au plus bas niveau depuis octobre 2008, lors de la crise financière provoquée par la chute de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers.
Ce pessimisme fait suite à l’un des pires débuts d’année pour les marchés actions mondiaux, qui ont entamé une phase de correction boursière après avoir atteint des niveaux record au tout début de l’année – correction qui s’explique par l’inflation élevée et pérenne et les craintes de récession de l’économie mondiale.
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