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Stellantis est née le 16 janvier 2021 de la fusion de Fiat Chrysler Automobiles et du groupe PSA. La combinaison des deux sociétés a créé le quatrième constructeur automobile mondial, avec 14 marques automobiles.
En 2021, Stellantis a enregistré un volume de ventes de 6,1 millions de véhicules et un chiffre d'affaires de 152,1 milliards d'euros, malgré les pénuries de composants électroniques.
L'Europe est le plus grand marché de Stellantis, représentant 47 % du volume mondial de 2021, tandis que l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud représentaient respectivement 30 % et 14 %.
Synergies importantes
En 2021, la pénurie de composants électroniques a affecté le volume total pro forma de 6,1 millions, tandis que le chiffre d'affaires et le résultat d'exploitation ajusté étaient de 152,1 milliards d'euros et 18,0 milliards d'euros, respectivement.
Le volume des ventes unitaires pro forma en 2021 fait de Stellantis le quatrième constructeur automobile mondial derrière Toyota (10,5 millions=, Volkswagen (8,6 millions= et l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi (7,9 millions).
La direction vise environ 5,0 milliards d'euros de synergies annuelles à partir de la fusion, dont 80 % seront réalisées après quatre ans sur un coût ponctuel estimé à 4,0 milliards d'euros.
Les trois quarts des synergies sont ciblées sur la convergence des technologies, des plates-formes et des produits, l'optimisation des investissements en recherche et développement et des processus de fabrication, ainsi que les achats, tandis que toutes les autres fonctions telles que la logistique, la gestion de la chaîne d'approvisionnement, la qualité et le marché secondaire représentent 18 %, et 7% pour les activités commerciales et administratives.
La direction indique également que les économies de synergie annuelles ont dépassé le coût de mise en œuvre en 2021.
Le cas Opel
Si l'histoire récente est une indication, le groupe Peugeot et Fiat Chrysler combinés sous la direction de Carlos Tavares ont le potentiel d'atteindre les objectifs de synergie bien avant l'objectif de 80% de la direction sur quatre ans.
Le redressement d'Opel/Vauxhall par Tavares en une période relativement courte a été extraordinaire.
En 2017, Peugeot a fixé un objectif de synergie des coûts annuels de 1,7 milliard d'euros de la fusion Opel/Vauxhall à atteindre d'ici 2020.
Les objectifs de marge pour Opel/Vauxhall ont été fixés à 2 % d'ici 2020 et 6 % d'ici 2026 par rapport aux pertes précédentes sous General Motors.
Les objectifs fixés en 2017 impliquaient que l'acquisition aurait dû avoir un effet dilutif sur les marges jusqu'en 2020 au moins.
Néanmoins, Peugeot a annoncé des marges d'exploitation ajustées de 7,7 % et 8,5 % pour 2018 et 2019, respectivement, atteignant les objectifs de rentabilité 2026 bien avant la date prévue.
Stellantis semble être sur une trajectoire similaire avec 3,2 milliards d'euros de synergies annuelles réalisées en 2021.
Semestre tiré par les prix
Le constructeur automobile a enregistré un chiffre d'affaires de 88,0 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 17 % par rapport aux 75,3 milliards d'euros pro forma de l'année précédente.
Le chiffre d'affaires était supérieur de 5 % au consensus (84,0 milliards d'euros).
Hors effets de changes favorables, le chiffre d'affaires a augmenté de 11 %.
L'augmentation du chiffre d'affaires est d’autant satisfaisante que le groupe a enregistré un repli de 8% du volume unitaire à 2,9 millions par rapport à 3,1 millions pro forma l'année dernière.
Les conditions d'exploitation liées à la crise ukrainienne et à la pénurie de puces ont contribué à l'augmentation des revenus de 2 points de pourcentage, plus que compensés par les prix, le contenu et le mix des véhicules, qui ont ajouté 12 points de pourcentage, tandis que les revenus moyens par unité ont augmenté de 26 %.
Marge impressionnante
Le résultat d'exploitation ajusté (AOI) du premier semestre s'est élevé à 12,4 milliards d'euros pour une marge impressionnante de 14,1% par rapport au pro forma de 8,6 milliards d'euros et une marge de 11,4% l'an dernier. Il dépasse de 30% le consensus.
Malgré la perte de volume, la hausse des coûts des matières premières et d'autres pressions inflationnistes sur les coûts, l'expansion des marges a été soutenue par les synergies de prix, de contenu, de mix et de coûts de fusion.
Les initiatives de synergie des coûts du premier semestre ont contribué à hauteur de 1,1 milliard d'euros au résultat opérationnel.
La direction a maintenu ses prévisions pour 2022 malgré la crise ukrainienne, l'affaiblissement de l'économie américaine et les effets persistants de la crise des puces.
La société prévoit une marge AOI à deux chiffres et un flux de trésorerie disponible positif.
En raison de prix et de mesures de réduction des coûts meilleurs que prévu dans les résultats du premier semestre, nous avons relevé nos estimations de marge AOI 2022 et 2023 à 13 %, contre 10 %, et à 11,5 % contre 9,5 %, respectivement.
Estimation revue en hausse
Après avoir examiné les résultats et les prévisions du premier semestre, nous avons relevé notre estimation de la juste valeur de Stellantis de 33 à 35 euros par action.
Le titre se traite avec une décote de 61% par rapport à notre estimation de juste valeur, et se situe en territoire 5 étoiles.
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