La Bourse de Paris dépasse celle de Londres d’une courte tête

L’écart de capitalisation boursière est très mince, mais les deux marchés sont décotés par rapport à d’autres places boursières en Europe et au marché mondial.

Jocelyn Jovène 14.11.2022
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Pour la première fois depuis 2003, la capitalisation boursière des sociétés cotées à Paris dépasse celle de Londres, profitant de la bonne résistance des valeurs du luxe dans un contexte d’inflation, de hausse des taux et de menace de récession.

Selon l’agence Bloomberg citée par la BBC, la capitalisation boursière des entreprises cotées à Paris a atteint 2.823 milliards de dollars contre 2.821 milliards de dollars à Londres.

Outre les effets sectoriels et le poids du luxe, une autre explication avancée par l’agence de presse tiendrait aux contre-performances des valeurs moyennes britanniques, pénalisées par la prudence des consommateurs britanniques.

Un autre facteur qui a favorisé les valeurs françaises tiendrait aux variations des devises ainsi que le rebond de la consommation domestique en Chine, qui a favorisé les entreprises dans le secteur du luxe.

Ce dernier secteur a bénéficié d’un long trend de croissance depuis la crise financière de 2008, portant les valeurs d’entreprises comme LVMH, Hermès ou Kering, à des niveaux historiques.

Toutefois, sur la base des multiples de valorisation, la France affiche une légère prime de valorisation par rapport au Royaume-Uni.

Sur la base de leurs indices phares respectifs, les deux marchés se traitent actuellement sur un multiple de bénéfice 12 mois à venir de 10,6x et 9,5x.

Le marché actions européen se traite sur un multiple de 11,7x, selon les données de la banque JPMorgan, dans une note du 14 novembre.

Le marché d’actions mondial se traite lui sur un multiple de 14,2x, en grande partie à cause du niveau de valorisation élevé des actions américaines (16,4x), lesquelles représentent la part la plus prépondérante des indices mondiaux.

Dans un univers économique moins porteur, les actions britanniques ne sont pas dénuées d’intérêt, puisqu’elles proposent un rendement du dividende de 4,5% contre 3,9% pour la France et 4% pour l’Europe.

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.