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UBS et Credit Suisse ont engagé un processus de rapprochement encouragé par les autorités financières suisse pour restaurer la confiance dans le système financier suisse et européen.
La transaction prévoit que les actionnaires de Credit Suisse recevront une action UBS pour 22,48 actions ordinaires.
Sur la base des cours de clôture du 17 mars, l’opération valorise l’action Credit Suisse à 0,76 franc suisse, soit 59% en-deçà de son cours de clôture de 1,86 franc suisse.
« Credit Suisse et UBS ont conclu un accord de fusion dimanche, suite à l’intervention du département fédéral des finances suisse, la Banque Nationale Suisse et l’autorité de supervision des marchés financiers (FNIMA) », annonce Credit Suisse dans un communiqué de presse.
« UBS sera l’entité survivante », ajoute le communiqué.
Dans un communiqué séparé, UBS annonce son intention « d’acquérir Credit Suisse », la combinaison des deux banques donnera naissance à un géant de la gestion d’actifs avec plus de 5.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, dont plus de 3.400 milliards de dollars en gestion de fortune.
Son président, Colm Kelleher, parle de « sauvetage d’urgence », tout en précisant que le groupe reprendra les activités de Credit Suisse en gestion de fortune, gestion d’actifs et son activité de banque universelle en Suisse.
Les activités de banque de financement et d’investissement, source de difficultés de la banque helvétique, semblent vouées à disparaître ou à être lourdement restructurée.
Selon les calculs d’UBS, cette opération représente un coût de 3 milliards de francs suisses.
UBS bénéficiera en outre d’une protection de la chute de valeur des portefeuilles d’actifs repris et des coûts de restructuration à hauteur de 25 milliards de francs suisses, et une protection supplémentaire d’une baisse de 50% des actifs « non-stratégiques » (« non core »).
La combinaison des deux banques devrait se traduire par des économies de coûts de 8 milliards de dollars d’ici 2027.
A l’horizon 2027, l’opération devrait avoir un impact relutif d’environ 13% sur son bénéfice par action.
La descente aux enfers de Credit Suisse, une banque en proie à d’importantes difficultés en termes de contrôle interne et de gouvernance malgré de solides positions dans la gestion de fortune, s’est brutalement accélérée la semaine dernière sur fond de crise bancaire aux Etats-Unis.
Le 16 mars, la banque obtenait un accès aux liquidités de la BNS pour tenter de rassurer les investisseurs, en vain.
« Au regard des circonstances extraordinaires et sans précédent, la fusion annoncée représente la meilleure des solutions », déclare Axel P. Lehman, président du conseil de surveillance de Credit Suisse.
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