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La rentabilité des sociétés du SBF 120 dispose de peu de marge de progression

Exercice 2022 record en termes de résultats, mais les poids lourds du CAC prennent de plus en plus de place.

Agefi/Dow Jones 22.03.2023
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paris

Crédit photo : AP

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Des résultats 2022 records tirés par les plus grandes entreprises. Le CAC 40 représente désormais 82% du chiffre d'affaires et 84% du résultat opérationnel (Ebit) dégagé l'an dernier par les 107 sociétés du SBF 120 analysées par l'observatoire ATH de l'information financière.

Le poids des sociétés du CAC 40 « s'accroît d'année en année », constate François Aupic, associé chez RSM.

« Les plus grands groupes, généralement leaders sur leur marché, affichent une croissance de leurs ventes et de leur rentabilité plus rapide que celle des sociétés de plus petite taille. Résilients et performants, ces groupes résistent mieux en temps de crise et rebondissent plus rapidement avec la reprise économique », souligne-t-il.

Une société du CAC 40 réalise en moyenne un chiffre d'affaires de 44 milliards d'euros, mais trois sociétés, TotalEnergies, Stellantis et Axa, pèsent à elles seules un tiers des ventes de l'indice, avec plus de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires chacune. En revanche, pour les 67 sociétés du SBF 80, le chiffre d'affaires moyen est de 6 milliards d'euros, seules 11 sociétés dépassant les 10 milliards d'euros.

Si le secteur de l'énergie est le grand gagnant de l'année, avec 383 milliards d'euros de ventes, il est suivi par l'automobile (309 milliards d'euros), par l'industrie et la construction (180 milliards d'euros chacun), puis les assurances et la distribution (120 milliards d'euros chacun).

Le CAC 40 progresse plus vite que le SBF 80

En un an, les ventes du SBF 120 ont progressé de 20%, soit une hausse de 19% par rapport au niveau pré-Covid de 2019. Mais, là aussi le CAC 40 a pris de l'avance, avec une hausse de 21% depuis 2019, contre une progression de 14% pour le SBF 80, une douzaine de sociétés n'ayant toujours pas retrouvé leur activité pré-pandémie.

Parallèlement, le SBF 120 a réussi à améliorer sa rentabilité, avec une marge d'exploitation moyenne de 13,1% l'an dernier, contre 12,9% en 2021 et 10,2% en 2019.

Là encore, le CAC 40 tire vers le haut avec une marge 2022 de 13,9%, portée par le luxe et le secteur bancaire, contre 10,3% pour le SBF 80. Malgré un contexte géopolitique et macroéconomique incertain, les dirigeants expliquent ces performances exceptionnelles par leur résilience et leur diversification métier et géographique, par la reprise économique, et par leur capacité à répercuter les hausses de prix ou à réduire leur base de coûts.

Au niveau de rentabilité actuelle, « la marge de progression est faible », reconnaît François Aupic. « Les sociétés ont profité d'effets d'aubaine en 2022, avec un rattrapage d'activité et des structures de coûts contenus. Dans certains secteurs, comme le luxe avec des marges de 20% à 40%, les limites sont atteintes », estime-t-il.

Petites et grandes entreprises optimistes pour 2023

Du côté des ETI et PME, les résultats 2022 « sont globalement de bonne facture », poursuit François Aupic. « Le bon second semestre a permis de rattraper en partie les moindres performances de la première partie de l'année, marquée par la flambée des prix de l'énergie et des matières premières », explique l'expert.

Ces résultats records des grands groupes ne profitent pas qu'aux actionnaires, mais aussi aux Etats. Les impôts versés dans le monde par les sociétés du SBF 120 ont bondi de 63% en un an, à 67 milliards d'euros, soit 26% de leur résultat opérationnel (27% dans le CAC 40 et 18% dans le SBF 80). Un niveau en ligne avec le taux d'imposition des sociétés en France, de 25%.

Elément encourageant, les sociétés affichent leur optimisme pour 2023, malgré les nombreuses incertitudes, et n'hésitent pas à maintenir ou à renforcer leurs prévisions, constate ATH. « Les grands groupes disposent d'outils de prévisions plus performants, et maîtrisent mieux l'étalement de leurs risques, grâce à leurs différentes activités et à leur empreinte géographique mondiale. En cas de crise, ils peuvent s'ajuster rapidement en termes de coûts et d'effectifs », précise François Aupic.

« Les ETI et PME n'ont pas la même capacité d'adaptation, mais leur taille plus petite les rend plus agiles. D'ailleurs, elles sont plutôt confiantes pour 2023, fortes de leur capacité d'adaptation apprise ces dernières années », poursuit-il.

 -Bruno de Roulhac, L'Agefi ed: VLV

L'Agefi est propriétaire de l'agence Agefi-Dow Jones

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A propos de l'auteur

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