Nous conduisons une opération de maintenance sur notre outil de gestion de portefeuille. Nous espérons une résolution dans les plus brefs délais. Merci de bien vouloir patienter.

Après Arm, Birkenstock vise la Bourse outre-Atlantique

La société allemande, âgée de 250 ans, a déposé son dossier d’enregistrement pour une cotation… outre-Atlantique.

Antje Schiffler 14.09.2023
Facebook Twitter LinkedIn

BIRK

Crédit photo: AP

Même Barbie porte peut-être des sandales ces jours-ci, mais les investisseurs parieront-ils sur l’introduction en bourse de Birkenstock pour en évaluer le potentiel ?

La société allemande, vieille de 250 ans, vient de déposer son document d’enregistrement (F-1) à la Bourse de New York, après avoir déposé une demande d'introduction en bourse le 7 juillet, selon PitchBook.

L’annonce de la fourchette et du prix de cotation devrait intervenir dans les semaines à venir.

Birkenstock, fondée en 1774 dans le village allemand de Langen-Bergheim, est restée entre les mains de sa famille fondatrice pendant un quart de millénaire.

Six générations plus tard, en 2021, Christian et Alexander Birkenstock ont vendu l'entreprise à la société de capital-investissement L. Catterton, soutenue par le groupe de luxe LVMH et la famille Arnault (qui contrôle LVMH).

Les données du PitchBook enregistrent la valeur de la transaction à 4,9 milliards de dollars (3,58 milliards d’euros environ).

Après seulement deux ans et demi, la société de capital-investissement franco-américaine cherche à rentabiliser son investissement.

Goldman Sachs, JPMorgan pilotent l'introduction en bourse avec une valorisation cible de plus de 8 milliards de dollars (7,5 milliards d’euros).

Cela pourrait être un peu trop ambitieux, selon Jelena Sokolova, analyste chez Morningstar.

« La croissance récente de la marque a été forte », dit-elle, « et elle a des prix abordables et un attrait universel auprès des consommateurs avant-gardistes, et bénéficiera probablement d'une popularité supplémentaire grâce à sa présence dans le film ‘Barbie’. »

Mais elle dit qu'un prix d'introduction en bourse supérieur à 8 milliards de dollars « semble élevé, surtout comparé à un acteur quelque peu similaire dans le secteur de la chaussure comme Dr. Martens, qui a désormais une capitalisation boursière de 1,9 milliard de dollars sur un chiffre d'affaires comparable… avec une baisse du cours de l'action de 65 % depuis son introduction en Bourse.

Selon le document d’introduction en Bourse, le chiffre d'affaires de Birkenstock a atteint 1,24 milliard d’euros en 2022 (exercice clos fin septembre), contre 962 millions de dollars en 2021 et 728 millions en 2020.

Elle a dégagé un résultat opérationnel de 316 millions d’euros en 2022 et un bénéfice net de 187 millions d’euros (1,02 par action) contre 101 millions en 2020.

L’entreprise réalise 48% de ses ventes aux Etats-Unis et 13% en Allemagne, où sont situés la quasi-totalité de ses usines.

Une nouvelle usine en Allemagne de l’Est est construite à une vitesse record. L'investissement total de près de 120 millions d'euros en fait le plus gros investissement de l'histoire de Birkenstock, selon des sources de l'entreprise.

L'un des facteurs à l'origine du succès commercial a été une campagne de vente énergique aux États-Unis et en Asie, qui s'est intensifié après que L. Catterton a pris les rênes.

Alors que Birkenstock fabrique ses chaussures en Europe, New York a été privilégiée pour la cotation.

En général, les entreprises sont mieux valorisées sur le marché américain qu'en Europe, ce qui pousse les entreprises européennes de l'autre côté de l'Atlantique pour leur introduction en Bourse.

Le fait que les entreprises allemandes évitent la bourse de Francfort n’est pas un phénomène nouveau.

Les sociétés pharmaceutiques BioNTech et CureVac ont préféré New York, et l'ancienne société du DAX Linde, radiée de la bourse allemande plus tôt cette année, a provoqué une onde de choc.

 

© Morningstar, 2023 - L'information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d'information UNIQUEMENT. Il n'a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres cités. Tout commentaire relève de l'opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L'information de ce document ne devrait pas être l'unique source conduisant à prendre une décision d'investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d'investissement.

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Antje Schiffler  est rédactrice en chef de Morningstar Allemagne.