Après un léger décrochage provoqué à la fin de l’été par des bons du Trésor américain à 10 ans à 5 %, les actions avaient reculé, tombant largement en territoire sous-évalué.
Avec la détente des taux et l’annonce par la Fed de baisses des taux en 2024, entraînant une accélération du rallye en décembre.
Sur la base des 700 titres cotés aux Etats-Unis que nos analystes couvrent, au 21 décembre 2023, le marché boursier américain se négociait à un cours/juste valeur de 1,00, soit un niveau de valorisation raisonnable et en ligne avec nos estimations de juste valeur.
Comment les investisseurs devraient-ils se positionner en 2024 ?
2024 s’annonce comme l’année où l’économie et les comportements individuels se seront enfin redressés et normalisés.
Les perturbations massives provoquées par la pandémie et leurs effets de second tour sont derrière nous.
Même si nous prévoyons que le taux de croissance économique ralentira et que les actions se sont déjà redressées et se rapprochent de leurs sommets, nous constatons toujours de nombreux domaines sous-évalués qui offrent des marges de sécurité relativement importantes.
Les petites capitalisations restent les plus attractives avec une décote de 16%, suivies par les valeurs moyennes avec une décote de 6%, tandis que les grandes capitalisations sont un peu au-dessus de la juste valeur.
Pour les investisseurs de long terme, selon nos valorisations, les titres « value » restent les plus attractifs, se négociant avec une décote de 10 % par rapport à la juste valeur.
Prix/juste valeur par catégorie de boîte de style Morningstar
Après avoir dominé le marché au premier semestre 2023, les « 7 Magnifiques » (Apple, Amazon, Alphabet, Meta Plateforms, Microsoft, NVIDIA, Tesla) sont à bout de souffle.
Seul Alphabet reste sous-évalué, tandis que cinq autres se négocient désormais en territoire de juste valeur et Apple est surévalué.
Pour l’avenir, nous prévoyons que de nouveaux gains continueront d’être tirés par l’élargissement des rendements sur l’ensemble du marché.
Nous avons déjà commencé à voir cette tendance émerger.
Les gains se propagent de plus en plus à d’autres domaines du marché qui avaient été laissés pour compte.
Par exemple, les « 7 Magnifiques » représentaient 75 % de la hausse du marché fin juin, mais au 21 décembre, ils n'en représentaient plus que 52 %.
Nous continuons de voir la meilleure opportunité pour les investisseurs dans la catégorie « value », qui reste la plus sous-évaluée, ainsi que dans les petites capitalisations.
Au cours des prochains mois, nous pensons que le prochain test pour les marchés aura lieu en février et mars, lorsque les entreprises leurs résultats.
Nous ne sommes pas aussi préoccupés par les bénéfices que par le fait que les équipes de direction pourraient chercher à abaisser la barre des attentes du marché en matière de croissance des bénéfices en 2024, alors que la croissance économique ralentit.
Historique des valorisations par capitalisation et catégorie
Sur la base du rapport cours/juste valeur, les actions à petite capitalisation restent proches des décotes les plus importantes par rapport aux actions à grande et moyenne capitalisation que nous ayons vues depuis 2010.
Les petites capitalisations ont reculé plus durement et plus rapidement au cours des premières étapes de la pandémie de COVID-19, car les investisseurs craignaient que les petites entreprises n’aient pas les moyens de traverser la crise.
Au cours de l’automne dernier, les petites capitalisations ont subi une pression supplémentaire, les investisseurs craignant que ces titres ne soient plus affectées par la hausse des taux d’intérêt, car elles ont généralement une dette de maturié plus courte et pourraient devoir se refinancer à des taux d’intérêt élevés.
En outre, le financement bancaire est devenu plus restrictif dans la mesure où les banques sont moins disposées à accorder des prêts à des crédits à plus haut risque.
À notre avis, cela ouvre la voie à une surperformance des titres de petite capitalisation.
Dans un environnement économique plus normalisé, les craintes concernant la solvabilité des petites capitalisations devraient s'atténuer. Nous prévoyons en outre qu’une baisse des taux d’intérêt sur l’ensemble de la courbe en 2024 et 2025 atténuera ainsi une grande partie du risque de refinancement.
Forte décote des petites capitalisations par rapport aux grandes
Les titres « Value » semblent également bien placées pour surperformer.
Ces titres ont été frappées par une double détérioration des bénéfices à court terme, car ils ont souffert de manière disproportionnée d'un changement rapide du comportement des consommateurs et des perturbations économiques qui en ont résulté, et d’une décote supplémentaire de valorisation appliquée par les investisseurs.
Forte décote des titres « Value »
Changements notables dans les valorisations sectorielles et les perspectives
Aucun secteur n’a été aussi volatil que le secteur technologique en 2023.
La technologie a commencé 2023 comme le troisième secteur le plus sous-évalué par rapport à nos estimations de juste valeur.
Elle s’est redressée jusqu’à sa juste valeur, l’a dépassé, y est revenue et a largement rebondi en territoire surévalué.
Les biens de consommation cycliques ont commencé 2023 comme le deuxième secteur le plus sous-évalué, mais ils sont désormais pleinement valorisés après une période de surperformance.
Les valeurs industrielles sont passées en territoire surévalué.
Alors que l'immobilier reste largement sous-évalué, après sa solide performance au quatrième trimestre, le titre du secteur le plus sous-évalué revient aux communications.
Le secteur a commencé 2023 comme étant le plus sous-évalué, et même après avoir enregistré des performances supérieures au marché, il reste sous-évalué. Ce n’est pas seulement Alphabet qui est sous-évalué : nous constatons une sous-évaluation sur un large éventail de sociétés de télécommunications traditionnelles.
Après avoir débuté l'année comme le secteur le plus surévalué, l'énergie est désormais l'un des secteurs les plus sous-évalués, suite à sa sous-performance depuis le début de l'année en raison de la chute des prix du pétrole.
Après avoir chuté brutalement avec la hausse des taux d’intérêt, le secteur des services collectifs (« utilities ») est désormais sous-évalué.
Nous continuons de trouver de la valeur dans le secteur des matériaux de base, alors que la bulle des prix du lithium a éclaté et est tombée trop loin à la baisse et que les sociétés minières aurifères offrent une option de hausse intéressante.
Prix Morningstar/juste valeur par secteur
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