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PARIS (Agefi-Dow Jones)--Michelin a publié lundi des résultats dans le haut des attentes au titre de l'exercice écoulé, le fabricant de pneumatiques ayant une nouvelle fois bénéficié de son positionnement haut de gamme sur un marché déprimé.
Sur l'ensemble de l'année 2023, le résultat opérationnel des secteurs, l'indicateur le plus suivi par les analystes, s'est établi à 3,57 milliards d'euros - un niveau record - contre 3,40 milliards d'euros un an plus tôt.
Le bénéfice net a atteint 2 milliards en 2023, comme en 2022. Il inclut quelque 600 millions d'euros de provisions pour restructuration liées aux fermetures de sites annoncées en Allemagne et en Amérique du Nord.
Le chiffre d'affaires du groupe clermontois s'est inscrit à 28,34 milliards d'euros, en baisse de 0,9% par rapport à l'année précédente, mais en hausse de 2% à taux de change constants.
Selon un consensus établi par FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un résultat opérationnel des secteurs de 3,275 milliards d'euros, un bénéfice net de 2,05 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 28,45 milliards d'euros.
Le groupe a largement amorti la chute de ses volumes - 4,7%- grâce à un "mix" de ventes à plus forte valeur ajoutée, et aux hausses de prix survenues en 2022 et début 2023. Il a par ailleurs fortement réduit ses stocks, ce qui a permis une amélioration du besoin en fonds de roulement et un rebond de la génération de trésorerie.
Le cash-flow libre avant acquisitions s'est établi à 3 milliard d'euros en 2023, contre un flux négatif de 104 millions d'euros en 2022.
Compte tenu de ces résultats, le groupe a annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions "qui pourrait représenter jusqu'à 1 milliard d'euros sur la période 2024-2026", ainsi qu'une hausse de 8% de son dividende, à 1,35 euro par action.
Prévisions prudentes
En 2024, le groupe s'attend à un marché stable ou en légère baisse (-2% à 0%) et vise, dans ce contexte, un résultat opérationnel des secteurs supérieur à 3,5 milliards d'euros à taux de change constant et un cash flow-libre libre avant acquisitions supérieur à 1,5 milliard d'euros.
Pour l'heure, Michelin ne prévoit pas de hausses de prix en 2024 : les facteurs d'inflation devraient être relativement neutres, a indiqué le directeur financier du groupe, Yves Chapot, à l'occasion d'un entretien avec l'agence Agefi-Dow Jones.
L'allongement des délais d'approvisionnement lié aux attaques en mer Rouge n'a qu'un effet marginal sur les coûts du fabricant. "Cela concerne environ 4% du total de nos flux de produits finis et de matières premières. Il y a un léger surcoût, mais qui n'est pas du tout de la même ampleur que ce qui s'était produit à la fin 2021-début 2022", a précisé Yves Chapot.
S'agissant du phénomène de déstockage chez les distributeurs, qui a pesé sur ses volumes de ventes de pneus de remplacement en 2023, "nous pensons qu'il est terminé", a ajouté le directeur financier.
-François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VCA-TVA
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