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PARIS (Agefi-Dow Jones)--La société d'investissement Wendel a les poches pleines. Avec l'annonce de la cession de 9,9% de Bureau Veritas le 4 avril, la société d'investissement s'est constitué un épais coussin de cash.
Le revenu de 1,1 milliard d'euros de la vente, effectuée à un cours proche des plus hauts historiques, viendra s'ajouter à la somme de 1,4 milliard de liquidités dont la société dispose déjà. Une position parfaite pour le groupe à l'affût de nouvelles opportunités d'investissement.
Depuis un an, la société a largement fait tourner son portefeuille.
Fin décembre dernier, elle disposait de 1,3 milliard de liquidités, cette somme prenant en compte l'acquisition en 2023 de Scalian, ayant nécessité de débourser 550 millions de fonds propres.
Elle a ensuite augmenté sa besace de 1,1 milliard au mois de janvier 2024, issu de la vente de Constantia Flexibles. A terme, elle recevra le fruit de sa cession dans Bureau Veritas et devra débourser 380 millions d'euros pour la finalisation de l'acquisition d'IK Partners, auxquels il faudra rajouter 600 millions d'engagements d'investissement dans les fonds d'IK.
Laurent Mignon, aux commandes du groupe depuis novembre 2022, applique à la lettre la stratégie qu'il a définie: transformer la société d'investissement en un groupe équilibré mêlant investissements en compte propre et gestion pour compte de tiers.
Ambitions toujours aussi fortes
C'est ce à quoi va servir son trésor de guerre de 2,5 milliards, auquel s'ajoute une facilité de crédit non tirée de 875 millions d'euros, utilisable jusqu'en juillet 2028.
"Nous avons les moyens de notre stratégie. C'est important, car nous sommes dans une période où il y aura des opportunités, aussi bien sur la partie compte propre que sur la gestion d'actifs", assure Laurent Mignon à L'Agefi.
Après une année gelée, les fonds de private equity pourraient décider eux aussi de faire tourner leur portefeuille et de céder certains actifs sur lesquels Wendel jetterait son dévolu. Les secteurs que la holding examine restent ceux dans lesquels elle dispose d'une expertise, comme les services aux entreprises, l'éducation ou encore les logiciels.
Par ailleurs, le groupe compte profiter du mouvement de consolidation qui anime aujourd'hui la gestion d'actifs.
"Nous proposons aux gestionnaires d'intégrer une véritable plateforme de gestion pour compte de tiers tout en leur laissant leur autonomie d'investissement", continue le dirigeant.
Après son acquisition dans le private equity, Wendel lorgne plutôt des structures spécialisées dans les infrastructures, la dette privée ou le secondaire. "Nous restons toutefois pour l'heure éloignés de la gestion d'actifs immobiliers", précise Laurent Mignon. Ce n'est certainement pas le moment, et les dernières opérations de Wendel ont montré que, question timing, Laurent Mignon s'y connaissait.
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