Atos a reçu 4 offres de restructuration financière

Il vise un accord d'ici au 31 mai.

Agefi/Dow Jones 06.05.2024
Facebook Twitter LinkedIn

atos

Crédit photo: AP

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe de services numériques en difficulté Atos a annoncé lundi avoir reçu quatre propositions financières d'apport de nouvelles liquidités dans le cadre de la procédure de conciliation en cours avec ses créanciers.

Le groupe s'est fixé pour objectif de trouver un "accord sur une solution de restructuration financière acceptable pour les créanciers financiers pour le 31 mai, en vue de la finalisation d'un accord final d'ici juillet 2024", a indiqué Atos dans un communiqué.

"Cette solution impliquera probablement des changements radicaux dans la structure de capital de la société et une émission significative de nouveaux titres de capital qui entraînera une dilution massive des actionnaires existants d'Atos", a précisé le groupe, qui prévoit de négocier avec les parties prenantes le "traitement des actionnaires existants".

Lors de la présentation, début avril, des paramètres du cadre de refinancement, Atos avait déjà prévenu que la dilution serait "significative" pour les actionnaires existants.

Les propositions de refinancement émanent d'un groupe de porteurs d'obligations et de banques faisant partie du groupe de banques de la société, du fonds EP Equity Investment (EPEI), contrôlé par l'homme d'affaires Daniel Kretinsky, en partenariat avec Attestor Limited, et du spécialiste de la transition numérique Onepoint, en consortium avec la société d'investissement Butler Industries.

Une quatrième proposition, de la société de capital-investissement Bain Capital, n'a pas été retenue car elle ne "répondait pas aux objectifs déclarés de la société de prendre en compte l'ensemble de son périmètre", a indiqué Atos.

Apport de fonds frais ou conversion de dette

Selon les termes des propositions publiées sur le site d'Atos lundi, toutes les offres retenues contiennent un cadre de financement pour les 1,1 milliard d'euros de liquidités dont Atos a dit la semaine dernière avoir besoin.

Le consortium mené par EPEI propose de souscrire à 100% à une augmentation de capital de 600 millions d'euros. Suite à cette opération, le consortium détiendrait environ 99% des actions du groupe et les actionnaires existants un peu moins de 1%. EPEI s'est aussi dit prêt à "envisager le préfinancement d'une partie de ses nouveaux engagements financiers en investissant" dans l'accord de financement intermédiaire.

De son côté, le consortium dirigé par Onepoint propose d'investir 350 millions d'euros en numéraire en échange d'au moins 35% des actions et droits de vote du groupe, dans le cadre d'une augmentation de capital totale de 600 millions d'euros.

Ces 350 millions d'euros proviendraient de Onepoint à hauteur de 250 millions d'euros, tandis que David Layani, président et fondateur de la société, investirait 20 millions d'euros et deviendrait PDG d'Atos. D'autres dirigeants de Onepoint ajouteraient 30 millions d'euros et un groupe d'entrepreneurs externes, dont Butler Industries, complèteraient le montant initial.

Le groupement constitué de porteurs d'obligations et de banques faisant partie des banques du groupe a pour sa part proposé de convertir une partie de la dette du groupe en actions, entraînant une dilution d'environ 99,9% des actionnaires existants. Ce groupement s'est également dit ouvert à des discussions avec un potentiel investisseur de référence.

Les parties intéressées avaient jusqu'au 3 mai pour soumettre leurs propositions à Atos. Les propositions ont été présentées le 5 mai au conseil d'administration du groupe.

Discussions avec l'Etat sur la cession des activités souveraines

Par ailleurs, suite à la lettre d'intention non engageante de l'Etat français, Atos a engagé des discussions avec l'Agence des participations de l'Etat (APE) au sujet de la cession de 100% des activités d'Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products, jugées stratégiques par Paris et qui font partie de la division Big Data & Cybersécurité (BDS) du groupe.

Les propositions de restructuration financière sont compatibles avec la lettre de l'Etat français, a indiqué Atos.

Atos a par ailleurs signé un accord de financement intermédiaire de 100 millions d'euros avec un groupe de porteurs d'obligations et a indiqué faire des "progrès dans les discussions avec les banques et l'Etat français sur les 350 millions d'euros de financement intermédiaire restants".

Après avoir gagné jusqu'à près de 13% en début d'échanges, l'action Atos perdait 2,5% à 2,12 euros vers 10h05.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: VLV

Agefi-Dow Jones The financial newswire

(END) Dow Jones Newswires

 

© Morningstar, 2024 - L'information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d'information UNIQUEMENT. Il n'a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres cités. Tout commentaire relève de l'opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L'information de ce document ne devrait pas être l'unique source conduisant à prendre une décision d'investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d'investissement. 

Facebook Twitter LinkedIn

Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Atos SE0,00 EUR0,00

A propos de l'auteur

Agefi/Dow Jones  est une agence de presse financière basée à Paris.