Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale (9 juin 2024), les actions françaises sous-performent.
L’indice Morningstar France recule de 6,4% (dividendes inclus) quand le marché européen, représenté par l’indice Morningstar Developed Markets Europe, n’a cédé que 1,8%.
Au sein de l’indice français, de nombreuses valeurs ont souffert dans des secteurs d’activité variés (voir tableau).
L’incertitude politique n’est pas le seul facteur qui a joué dans la baisse des actions française.
« Si le risque politique a été le principal facteur de la sous-performance des actions françaises en juin et début juillet, ce n’est plus le cas », note Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche chez LBP AM. « Il pèse encore un peu sur certains secteurs, comme les banques ou les utilities, qui sont sensible au risque de tension sur la dette française et sur le budget. Mais maintenant que les risques de crise immédiate ou de choc fiscal sur les entreprises ont largement diminué, l’impact de la situation politique sur les marchés actions a reflué », ajoute-t-il.
Depuis le mois d’août, les craintes de ralentissement de l’économie américaine, voire de récession, ont alimenté un pic de volatilité, amplifié par un dénouement de positions de carry trade sur les actions japonaises.
Mais depuis ce pic de volatilité début août, la plupart des marchés d’actions ont rebondi et la Bourse de Paris n’a pas réduit l’écart qui s’est creusé depuis le début de l’été.
« Aujourd’hui, c’est principalement la faiblesse de la demande chinoise et les craintes sur le cycle économique mondial qui en sont les principales raisons », note Sebastian Paris Horvitz. « C’est compréhensible sachant 85% des revenus des entreprises du Cac 40 sont réalisé en dehors de la France, et plus de 10% en Chine. »
Pour les stratégistes d’Oddo BHF, « la fin de l’incertitude et la solution trouvée [avec la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre] sont de nature à permettre à court terme une réduction de la prime de risque sur les actions françaises, en particulier les Larges Caps [sic] », écrivent-ils dans une note publiée vendredi 6 septembre.
« Le caractère plutôt pro-business [sic] de Michel Barnier devrait éviter que des mesures trop négatives sur le plan économique ne soient votées », ajoute Oddo BHF. « Cette nomination peut permettre de réduire la prime de risque France, en particulier sur les grandes capitalisations internationales qui étaient vulnérables à une hausse de la pression fiscale. »
Parmi les actions françaises suivies par Morningstar, une majorité se traite en territoires 4 et 5 étoiles : c’est le cas de 28 actions françaises sur les 50 suivies par les analystes par Morningstar.
Ces 28 titres se traitent avec une décote de valorisation moyenne de 28%.
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