En France, les ETF permettent aux investisseurs d’accéder à un univers d’investissement bien plus large que celui en théorie disponible dans un plan d’épargne en actions.
En effet, cette enveloppe fiscale intéressante, limitée à 150.000 euros par personne physique majeure, permet d’acheter des actions de la zone euro et quelques autres pays d’Europe (Norvège, Islande et Liechtenstein).
Quand les ETF offrent plus de choix
Outre les titres vifs, il est également possible d’investir dans des ETF au sein d’un PEA et d’élargir par ce biais le champ des possibles. Ces instruments financiers permettent, par la réplication de la performance d’un indice boursier, de s’exposer à un marché entier ou à une thématique en particulier, comme le rendement, l’intelligence artificielle, ou la robotique.
L’intérêt moins connu dans le cadre du PEA est que par le biais d’ETF, un investisseur peut chercher la performance de zones géographiques hors de l’Europe, comme les Etats-Unis, le Japon, les marchés émergents ou tout simplement le monde entier... Ils peuvent également faire des paris sectoriels sans avoir à choisir un titre en particulier au sein d’un secteur.
Les ETF qui investissent hors d’Europe peuvent le faire notamment par l’utilisation d’instruments financiers dérivés, les « Total Return Swaps », qui permettent d’accéder à la performance d’un titre financier sans en être le propriétaire. Le titre financier de référence ou « sous-jacent » peut être une obligation, un prêt, une matière première, un indice boursier.
Popularité croissante des ETF
L’année 2024 l’a confirmé. Les investisseurs privilégient de plus en plus l’approche passive, à travers des fonds indiciels ou des ETF, pour faire fructifier leur épargne.
Selon le dernier rapport sur la collecte en Europe de Morningstar, les stratégies passives ont récolté 307,5 milliards d’euros, un nouveau record. Les investisseurs qui veulent comprendre d’où vient la popularité des ETF peuvent se référer à cette interview récente de notre expert, Jose Garcia Zarate.
Selon les données de Morningstar, 911 ETF sont agréés à la vente en France. Sur ce total, 95 de ces ETF peuvent être acquis dans le cadre du plan d’épargne en actions.
Amundi et iShares dominent, BNP Paribas perce
L’offre d’ETF « PEA-bles » est dominée par trois sociétés de gestion : Amundi (62 ETF et 37 milliards d’euros d’encours sous gestion), iShares (9 ETF et 33 milliards d’euros) et BNP Paribas (14 ETF et près de 11 milliards d’euros).
Ces trois sociétés ont de surcroît dominé la collecte, Amundi et BNP récoltant respectivement 2,8 et 2 milliards d’euros en 2024, devant iShares (1,6 milliard). Les autres sociétés de gestion qui proposent une offre d’ETF « PEA-bles » ont connu des situations contrastées en matière de collecte.
Pour BNP, on notera l’envolée des encours de l’ETF BNPP Easy S&P 500 ETF USD C, noté Silver par Morningstar, qui a récolté 1,8 milliards d’euros en 2024, signant la plus forte collecte pour ce type d’instrument financier (l’encours de cet ETF atteint 7,7 milliards d’euros). Cet ETF charge 0,15% de frais de gestion.
L’ETF iShares Core EURO STOXX 50 ETF, noté Bronze, affiche pour sa part une collecte de 1,07 milliard d’euros l’an dernier, ce qui a contribué à porter son encours à 7,7 milliards d’euros.
Des options variées pour élargir son univers d’investissement
Si le PEA limite l’investisseur aux actions de la zone euro, certains ETF permettent de s’exposer indirectement à des valeurs britanniques ou suisses grâce aux ETF qui répliquent les grands indices européens.
Mais l’autre intérêt pour l’investisseur est de bénéficier d’une exposition aux actions américaines, qui affichent des rythmes de croissance et des taux de rentabilité supérieurs aux actions européennes, ou encore aux actions mondiales, avec en prime une exposition, certes modeste, aux actions japonaises ou des pays émergents.
Liste des ETF « PEA-bles » disponibles à la vente en France de plus de 1 milliard d’euros d’encours
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