FCIMT : pas plus de 3 à 4% de son portefeuille

Interdits de communication et de tout démarchage auprès des particuliers, les FCIMT (fonds commun d’intervention sur les marchés à terme) sortent des sentiers battus. Gérant de Dexia Systémat, Gilles Barilero revient sur ces produits d’abord destinés aux professionnels.

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Comment fonctionnent les FCIMT ?

Le cadre réglementaire des FCIMT est relativement précis. Nous ne pouvons démarcher les investisseurs privés sur ce type de produits ni en faire la publicité. Ainsi, les investisseurs ne trouvent pas d’information sur ces produits sur notre site web, ils doivent aller sur le site de la COB pour cela.

Ces fonds sont investis au moins à 50% en fonds monétaires, mais en ce qui nous concerne, dans la pratique nous sommes à hauteur de 80% en bons du trésor.

Enfin, nous sommes décorrélés des marches actions, nous n’achetons pas de titre mais nous pouvons travai

ller sur les indices. Nous avons une gestion dynamique, sans faire de day trading : notre horizon de placement est assez largement, on garde en moyenne les positions de 3 semaines à 1 mois.

Avec un ticket d’entrée à 6.000 euros, il est clair que vous ne cherchez pas à séduire les particuliers…

Nous n’avons pas le droit de communiquer sur ces produits mais lorsqu’un particulier entre en contact avec nous, nous acceptons bien évidemment de lui répondre. Il est vrai que sur ce type de produit, nous préférons travailler avec une clientèle de professionnels.

Un particulier risque de faire des bêtises alors qu’un professionnel sait ce qu’il fait. Je crois qu’il ne faut pas placer plus de 3 à 4% de son portefeuille sur ce type de produits.

Une partie de notre clientèle est composé de fonds de fonds. Ce type de véhicule est une bonne façon pour l’investisseur de diversifier ses risques.

Comme est structuré le portefeuille de Dexia Systémat ?

Avec un encours de 100 millions d’euros, nous sommes plutôt acheteur sur les obligations européennes et américaines. Nous achetons de l’euro, depuis bien avant les événements tragique de la semaine dernière. Sur les matières premières, nous achetons des contrats de futures. En ce moment nous privilégions le secteur énergie.

Ce type de produit est soupçonné de présenter une forte volatilité. Mais en moyenne à 11%, notre volatilité est bien moindre que celle des marchés boursiers. Quand nous faisons une baisse de 10%, c’est une énorme baisse. Ce qui n’est pas le cas sur les indices boursiers qui peuvent dévisser fortement en quelques jours.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.