Alors que l’année dernière, une croissance soutenue et des marchés boursiers pétulants incitaient les investisseurs à prendre des risques, l’heure est maintenant aux remises en question. Face à la débâcle des places boursières, les investisseurs n’adoptent toutefois pas tous la même attitude à l’égard des produits de gestion collective. C’est ce qui ressort d’une étude publiée aujourd’hui par la banque américaine JP Morgan.
Disposant d’une avance historique, le marché américains des mutual funds a jusqu’à présent bien réagi. En Europe, en revanche, les souscriptions ont globalement marqué le pas, avec des différentes sensibles selon les pays et leur tradition d’investissement
Tradition de long terme
Sur les marchés matures, comme les Etats-Unis, où il existe des fonds depuis les années 20, ou le Royaume Uni, les souscriptions gardent le cap en dépit de hauts et de bas. Ainsi, Outre-Atlantique, les souscriptions nettes ont connu une croissance annuelle de 15% à partir de la fin des années 70. Et enn une dizaine d’années, de 1980 à 1990, on est passé de 6% à 47% des ménages épargnant sur des fonds.
Comme partout dans le monde, les investisseurs américains tendent à limiter leurs investissements en fonds lorsque la situation se dégrade, mais dans des proportions raisonnables. Ainsi, pour la première fois depuis 1993, on a assisté à une légère décollecte des fonds obligataire fin août. Côté fonds actions, les décollectes nettes sont tout aussi rares et n’interviennent qu’à de rares exceptions.
Avec des souscriptions nettes annuelles de l’ordre de 8% des encours gérés depuis 1995, le Royaume Uni affiche une certaine stabilité. Il est vrai que les investisseurs y sont surtout motivés par les avantages fiscaux et une volonté d’investissement à long terme. Depuis le début des années 60, le Royaume Unis n’a jamais enregistré de décollecte nette.
Opportunisme et court terme
En expansion depuis 1984, l’industrie de la gestion collective en Italie a profité du moindre intérêt pour les produits obligataires et d’une plus grande acceptation du risque par les investisseurs. Les fonds actions en ont donc tiré profit avec toutefois, note Huw van Steenis de JP Morgan, des comportements atypiques. Une des caractéristiques du marché tient à la façon dont les Italiens procèdent, « achetant des actions et des fonds actions de la façon qu’ils avaient d’acheté des obligations ». Un comportement qui a pour conséquence de rendre les marché actions plus volatiles, ainsi que les collectes et décollectes sur les fonds.
Bien que la place de Francfort compte les plus importantes d’Europe, la culture actionnariale des allemands est relativement jeune. A cela s’ajoute le fait que l’Allemagne a connu un fort ralentissement de sa croissance depuis le début de l’année et une dégringolade ses indices phares : DAX et Neuer Markt. Ce qui rend difficile, selon Huw van Steenis, tout pronostic sur la façon dont ils vont réagir même si on imaginent que comme les Anglais, les Allemands sauront encaisser leurs pertes et reviendront rapidement sur le marché.
En France, la détention d’actions en direct a eu du mal à progresser entre 1988 et 1997. Certes, au cours des dix dernières années la perception qu’ont les Français de la bourse a beaucoup évolué. Elle n’est plus associée à l’image d’un investisseur ventripotent portant haut de forme et fumant gros cigare. Les privatisations et les plans d’actionnariat salarié sont passés par-là. Et en dépit de 20 ans de gouvernement de gauche, il est moins honteux d’être capitaliste.
Mais la récession du début des années 90 et les mésaventures de valeurs phares qui avaient d’abord suscité l’enthousiasme, comme Eurotunnel, ont quelque peu douché goût du jeu dans l’Hexagone : il a fallu attendre 2000 pour que le taux de ménage détenant des actions retrouve en France son niveau d’avant 1990.
Quant aux souscripteurs de fonds, ils avaient vu leur nombre diminué au milieu des années 90. Mais, estiment les analystes de JP Morgan, les Français sont devenus des investisseurs plus aguerris et on ne s’attend pas à ce que leurs placements en fonds fassent du yo-yo comme les Italiens ont pu le faire par le passé.
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