Gérer les SICAV comme des actions

Broker en ligne, Symphonis veut démocratiser les SICAV. Son directeur général, Arnaud Giraudon explique pourquoi les SICAV peuvent et doivent se traiter comme des actions.

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Alors que les marchés actions poursuivent leur descente aux enfers, les SICAV ne sont-elles pas pour les brokers un moyen de limiter la casse ?

Non je ne crois pas, pas en ce qui nous concerne en tous cas. Si nous sommes sur le marché des SICAV, ce n’est pas en raison des difficultés des marchés actions mais parce que l’on s’aperçoit que nombre d’investisseurs sont mixtes : ils s’intéressent aussi bien aux action qu’aux SICAV.

Il s’agit, il est vrai, d’une clientèle un peu haut de gamme prête à s’investir sur la gestion de son patrimoine et qui n’hésite à s’intéresser aux différents produits qui

sont disponibles.

Nos clients, avant d’effectuer une transaction, sont prêts à s’informer et à se former, à évaluer les produits et à les sélectionner en y consacrant beaucoup d’énergie. Il était normal que nous répondions à leurs attentes.

Vous réinventez le métier de Sicavonline…

Sicavonline est une excellente entreprise mais ne fait pas le même métier que nous. C’est une entreprise d‘investissement dont la garantie est limitée à 400.000 francs pour les espèces et pour le compte titre.

En ce qui nous concerne, nous avons le statut de banque et étant filiale à 100% du Crédit Mutuel nous disposons de la garantie illimité de la Compagnie financière du Crédit Mutuel de Bretagne à hauteur de ses fonds propres, soit 1,6 milliard d’euros. Mais surtout, nous ne pensons pas que les SICAV soient un produit d’appoint. Pour chaque SICAV par exemple nous indiquons qu’elle est l’heure limite de collecte. C’est une information importante pour les investisseurs qu’il ne faut pas négliger.

Nous pensons que les investisseurs doivent pouvoir gérer leurs SICAV comme des actions. Cela veut dire qu’ils doivent disposer de la même souplesse que pour des actions.

On conçoit plutôt l’investissement en SICAV dans une optique de long terme…

Oui, mais rien n’empêche de jouer le marché chinois à horizon d’un mois au travers d’une SICAV si on est convaincu d’un fort potentiel de ce marché. Dans ce domaine aussi, on peut imaginer une gestion dynamique.

C’est ce qui nous a conduit à proposer une sélection de plus de 200 SICAV sans droit d’entrée ou de sortie, avec des frais de courtage forfaitaires de 14 euros.

Autre exemple, la possibilité d’acheter des SICAV avec effet de levier grâce à une avance à faible coût.

Séduisant… Pouvez-vous nous dire combien de clients ont déjà craqué pour ce type de gestion ?

C’est une donnée que nous ne communiquons pas. Je peux dire en revanche que les OPCVM représentent actuellement 10% de nos encours.

Concernant les données chiffrées, il est utile de préciser que notre clientèle est plutôt âgée, avec un âge moyen de 46 ans. Le portefeuille médian est de 240.000 francs et les clients qui détiennent des OPCVM passent en moyenne 30 ordres par an.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.