Quels sont vos domaines de prédilection dans l’univers des petites capitalisations ?
Nous n’avons pas de préférences sectorielles, nous visons les sociétés de croissance, c’est à dire celles qui enregistrent au minimum une hausse de 15% de leur résultat net sur 3 ans.
Ce choix nous conduit à surpondérer les services où il existe beaucoup de nouveaux marchés. L’objectif est de trouver des sociétés qui ont une position de leaders sur une niche.
L’autre moteur de notre stratégie d’allocation est de faire du stock-picking. Mais attention, il ne s’agit pas de faire des coups à très court terme, sur les petites valeurs on ne peut pas faire du trading car les cours décalent très facilement. Nous nous fixons pour objectif d’avoir un horizon supérieur à 12 mois.
Quel est le taux de rotation du portefeuille ?
En 2001, la rotation du portefeuille a été inférieure à 70%. Cela est cohérent avec notre horizon d’investissement à moyen terme. Ce taux reflète également le fait que nous devons vendre les titres des sociétés qui ne se développent pas conformément à nos attentes.
Comment expliquez-vous le poids du Royaume-Uni qui représente 24% de votre portefeuille ?
Historiquement, le Royaume-Uni a présenté le plus d’opportunités d’investissement et il demeure le marché le plus intéressant, en dépit de la croissance des marchés small caps en France, en Allemagne et en Scandinavie. Le marché anglais représente ainsi 27% de l’indice de référence MSCI Europe Small Caps, qui compte environ 400 valeurs.
Dans le domaine des services, c’est au Royaume-Uni que nous trouvons le plus d’opportunités. Le mouvement d’externalisation y est plus avancé que dans d’autres pays, avec des prestataires dans l’entretien des immeubles de bureaux, des routes, etc.
En réalité, plus les marchés sont importants, plus nous sommes pondérés sur ces pays. Il ne s’agit d’un choix méthodologique mais d’un constat a posteriori. Nous sommes peu présent en Italie ou aux Pays-Bas en comparaison de l’Allemagne par exemple parce que nous n’y trouvons pas assez de small caps qui nous intéressent.
Est-il plus intéressant de gérer un fonds small caps que large caps ?
Les deux gestions sont fondamentalement différentes, chacune offrant une difficulté et un intérêt particuliers. Potentiellement, la gestion small caps est de nature plus risquée car les gérants évoluent, en général, dans un cadre d’investissement plus souple et l’importance du benchmark est moindre.
La vente de ce type de fonds doit s’accompagner d’une information précise à destination de la clientèle. En effet, les fonds small caps s’adressent principalement à un public averti dans une optique de diversification de son portefeuille.
Il s’agit avant tout d’un produit de niche.