Les marchés actions retrouvent les faveurs des professionnels. Tel est le principal enseignement de l’Eurobaromètre Boursier du mois de mars, un sondage réalisé par la Sofres pour le compte de Société Générale Asset Management.
Alors qu’en février 56% seulement des professionnels interrogés considéraient que l’environnement était favorable aux actions, ils étaient 73% en mars à estimer que les marchés bénéficiaient d’un environnement favorable.
Dans le même temps, l’attrait pour l’obligataire s’est réduit puisqu’en mars 11% seulement des professionnels jugeaient la période favorable aux obligations, contre 21% le mois précédent. La cote d’amour des produits monétaires connaît la même érosion, passant en un mois de 21% à 15% de suffrage.
Regain d’optimisme
Il est vrai qu’en l’espace de quelques semaines la perception de l’environnement et les perspectives économiques se sont sensiblement améliorées. Passé le choc du 11 septembre et la vague de fond Enron, les opérateurs retrouvent leur sérénité. D’autant que les bonnes statistiques publiées Outre-Atlantique attestent d’un début de reprise.
Si en février, 34% des professionnels interrogés s’avouaient plutôt pessimistes quant aux perspectives, ils n’étaient plus que 18% en mars. Les optimistes et très optimistes représentant même 81% des professionnels en mars.
Ainsi note Béryl Bouvier di Nota, gérante actions internationales chez SGAM, la " défiance qui s’était traduite par une volatilité excessive semble peu à peu diminuer et laisser place à une stratégie d’investissement de plus long terme, diversifiée sur l’ensemble des régions et axée sur la sélection de valeurs. "
Ce regain d’intérêt s’accompagne d’une forme de rotation sectorielle : parmi les secteurs appelés à connaître la plus forte valorisation au cours des 12 prochains arrivent en tête les valeurs financières (54%), puis les TMT (21%) et le secteur santé (19%).
Rotation géographique
Après avoir bu la tasse et avoir été jetées aux orties, les TMT bénéficient d’une retour d’affection de la part des professionnels et les investisseurs privilégient les secteurs les mieux placés pour profiter de la reprise. " L’engouement pour les défensives faiblit au profit de valeurs plus cycliques liées à la reprise économique, constate Béryl Bouvier di Nota, délaissant les valeurs de la santé sur lesquelles pèse désormais un risque générique. "
Côté géographique, on assiste à un véritable come-back de l’Asie. Parmi les régions offrant les plus forts potentiels, il y a certes en première position les Etats-Unis avec 47% d’avis positifs (contre 44% le mois précédent), immédiatement suivis toutefois par l’Asie qui double son score sur 1 mois passant de 11% à 22% d’avis positifs.
A l’inverse, la France cède du terrain. Le marché hexagonal voit sa cote de popularité quasiment divisée par 2 en l’espace d’un mois, passant de 27% à 15%. Quant au CAC40, l’indice phare de la place de Paris, les pronostics sur 12 mois sont très partagés : si certains professionnels tablent sur un indice à 5.500 points dans 12 mois, d’autres anticipent une descente à 3.500 points…