A une dizaine de séances de la clôture de l’année boursière c’est l’heure des derniers arbitrages pour les investisseurs, et des premiers bilans. Car l’année 2003 a été riche en évènements sur les marchés financiers. Après 2 années boursières pour le moins déprimée on a assisté à un regain d’activité cette années sur les marchés actions.
Parmi les renaissances les plus spectaculaires, il y a bien sûr celle assez attendue des valeurs TMT. Longtemps massacrées en bourse, les valeurs technologiques devenues peu chères ont retrouvé de l’intérêt aux yeux des investisseurs. D’autant que dans le domaine des télécommunications, il est apparu que derrière un endettement très lourd à gérer il y avait bien souvent un chiffre d’affaire récurrent, ou même en hausse dans le cas des opérateurs mobiles.
C’est donc sans surprise que les fonds TMT affichent une performance moyenne sur l’année de 23%. En réalité les performances depuis le 1er janvier des quelques 217 fonds de cette catégorie s’échelonnent de -1,7% à +68%. Seuls 5 fonds de la catégorie des fonds Actions secteur TMT affichent une performance négative sur l’année.
L’effet dollar
Parmi les autres classes d’actifs s’étant bien comporté en 2003 citons les fonds Amérique Latine (+32% en moyenne pour la catégorie), la catégorie Europe Centrale / Est (+27%), la catégorie Marché Emergents (+26%), les fonds Japon (+6,8% depuis le début de l’année mais +18% sur les 6 derniers mois) ou encore de façon générale les petites valeurs.
A côté de ces succès il y a aussi des déceptions. Parmi les catégories mal orientées en 2003, il y a les fonds investis en Amérique du Nord, qu’il s’agisse de fonds actions, obligataires ou encore monétaires. En fait, la baisse du dollar face à l’euro a pesé sur les performances de ces fonds dés lors qu’elles sont calculées en euro. Ainsi les fonds monétaires, qui sont réputés sûrs et ne présenter aucun risque de perte en capital, affichent une perte moyenne de 13% dans le cas de ceux qui sont libellés en dollar.
Bref, les investisseurs en euro n’ont pas pu profiter des performances fonds dollars en raison d’un effet de change négatif. Et compte tenu les incertitudes concernant l’évolution de la parité entre le billet vert et la devise européenne, l’attentisme s’impose sans doute.
Les premiers étaient les derniers
Pour l’investisseur au long cours, au-delà des performances annuelles l’appréciation d’une classe d’actifs se fait sur une plus longue période. Sur 3 ans par exemple les performances réalisées par les différentes catégories sont pleines d’enseignements.
Là encore sans surprise, en queue de peloton ce sont les fonds TMT que l’on retrouve, suivis des fonds Actions Japon… Les petites capitalisations ne présentent guère un bilan plus brillant…
Mais que l’on n’en conclut pas que les gagnants de cette année sont les perdants sur 3 ans. Il existe des catégories de fonds qui sur un an mais aussi 3 ans affichent des performances tout à fait honorables. C’est le cas par exemple des catégories Immobilier, Pays Emergents, Europe Centrale / Est… Mais est-il encore temps de prendre position sur ces marchés ?