Année de la Chine : faut-il investir ?

Le pays connaît un taux de croissance sans pareil. Est-il encore temps d’y investir ?

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Alors que la France fête l’Année de la Chine, que nous sommes entrés dans l’ère du Singe, y a-t-il un risque de surchauffe à prévoir concernant l’économie chinoise s’interroge la société de gestion Invesco dans sa dernière note de conjoncture.

Les marchés boursiers asiatiques sont-ils surévalués, en particulier les actions chinoises de classe H cotées à Hong Kong qui ont enregistré un bond de 152% en 2003 ? C’est la question que se posent de leur côté les gérants européens interrogés en janvier par Morningstar dans le cadre de son enquête mensuelle.

Si 5% seulement d’entre eux jugent le risque sérieux, 82% des gérant considèrent que l’hypothèse est vraisemblable. Et 12% pensent qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir de ce côté-là.

Locomotive régionale

D’autre part, compte tenu du taux de croissance enregistré en Chine l’année dernière et de celui qui est attendu en 2004, les gérants estiment à 98% que l’économie chinoise continuera à tirer à la hausse les cours des matières premières, dont ceux du pétrole. Plus de la moitié d’entre eux considèrent même que cette pression sera importante.

Il est vrai que le pays a enregistré en 2003 une croissance de plus de 9%, que les investissements étrangers ne cessent d’affluer et que les marchés financiers locaux se modernisent à grands pas.

Résultats, les Sicav investies en Chine ont progressé en moyenne de 42% au cours des 12 dernier mois alors que les fonds investis sur l’ensemble de l’Asie ne prenaient que 20% sur la même période…

Des performances inégales

La Chine donc est la mode chez les investisseurs. Et avec le niveau de croissance attendu pour 2004, l’attrait du pays devrait se maintenir : qu’il s’agisse de téléphonie mobile, de chimie, de construction automobile ou bien encore d’électroménager, tous les secteurs explosent en Chine.

Pour autant, investir sur la zone n’est pas sans risques. Si les 32 fonds Chine affichent sur 12 mois des performances positives, précisons que ces dernières vont de +69% à tout juste +1,5%, que sur une période de 3 ans ces même fonds n’affichent qu’une performance de 14% avec pour certains d’entre eux des pertes de 10 à 35%...

Car en dépit d’une vague porteuse, tous les gérants ne sont pas logés à la même enseigne et les marchés financiers chinois connaissent eux aussi des à-coups. Certes 2004 s’annonce comme un bon cru pour les marchés chinois, mais il est clair que certains fonds en profiteront mieux que d’autres…

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.