Les smids font de la résistance

Les petites et moyennes capitalisations continuent à bien se tenir. Certains craignent qu’elles s’essoufflent comme les grandes caps…

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Plusieurs grands indices boursiers sont à la peine : le Dow Jones affiche sur l’année en cours une performance négative (-5%), en Allemagne l’indice Dax a perdu près de 2% sur la même période, quant à l’AEX d’Amsterdam il a perdu près de 4% depuis le début de l’année.

A Paris la situation apparaît du coup moins calamiteuse : le CAC 40 a quand même pris plus de 2% depuis le début de l’année. C’est beaucoup mieux que les indices précédents, mais aussi sensiblement moins bien que l’indice Mid CAC des valeurs moyennes de la bourse de Paris qui dans le même temps gagnait plus de 10%.

Au niveau des Sicav, on constate la même tendance : à peine plus de 4% en moyenne depuis le début de l’année pour les fonds investis en grandes capitalisations de la zone euro, contre plus de 11% pour les fonds qui jouent les valeurs moyennes . Les petites et moyennes capitalisations boursières continuent donc à faire de l’ombre aux stars de la cote.

Le CAC reflète-t-il le marché ?

Le phénomène n’est pas nouveau, et en périodes de gros temps boursier on sait que les petites et moyennes capitalisations boursières encaissent mieux le choc que leurs grandes sœurs.

Les raisons de cette bonne tenue sont multiples : les petites et moyennes valeurs sont moins sensibles que les grandes au ralentissement ou aux incertitudes économiques. Les comptes de ces entreprises reflètent assez fidèlement la vigueur de leur activité. D’autre part, elles sont rarement pénalisées par un effet devise négatif comme le sont les grandes valeurs avec le dollar.

Au niveau des fonds, les différences sont tout aussi visibles. Alors que nombre de gérants de Sicav investies en grandes capitalisations ont une gestion plutôt indicielle (c'est-à-dire qui tend à coller à l’indice CAC 40), les gérants mid ou small cap tendent à avoir une gestion plus active. Moins dépendants de l’indice, ces gérants sortent des sentiers battus.

Des marchés de niche

Parmi les fonds de cet univers des actions petites et moyennes capitalisations qui se sont bien comportés depuis le début de l’année, mais aussi sur une plus longue période de 3 ans et qui de ce fait jouissent d’une bonne notation, on trouve nombre des fonds ayant une gestion résolument active ou ayant adoptant une thématique assez typée.

On trouve bien sûr les stars de cette gestion que l’on est tentée de qualifier de volontariste et qui font régulièrement l’objet d’articles de presse comme Agressor de la Financière de l’Echiquier, Objectif Second Marché de Lazard Frères Gestion ou Oddo Avenir de la société de gestion du même nom.

Mais à coté de ces boutiques honorablement connues, il existe aussi des fonds de sociétés de gestion plus discrètes, comme K Invest France qui investit sur des titres faiblement valorisés et offrant une bonne visibilité, ou le fonds IDE France Dynamisme de la société de gestion "Investisseurs dans l’entreprise". Et des fonds de sociétés de plus grande envergure, comme ING Entrepreneurs ou CIC Sud Est qui a fait le choix d’investir régionalement ; avec un certain succès.

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
CM-AM Entrepreneurs France RC1 877,47 EUR-0,58Rating

A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.