Plus de 10 milliards de dollars, c’est la somme que l’éditeur de logiciels Oracle a accepté de mettre sur la table après 18 mois de tergiversation pour acheter PeopleSoft. Rappelons que l’opération avait été lancée à 16 dollars par action et qu’elle s’est conclue à plus de 26 dollars…
Surtout, cette opération montre que le monde des technologies a retrouvé une certaine vivacité après une traversée du désert entamée en septembre 2000. Elle intervient dans un contexte où plusieurs valeurs des TMT (technologies, media, télécom) font l’objet d’offres. Rappelons que l’éditeur Symantec s’intéresse à Veritas, ou que l’opérateur Sprint est au coude à coude avec Verizon pour reprendre Nextel.
Bref, le contexte est comme on dit porteur. Certes, tous les fonds investis dans les TMT n’en profitent pas de la même façon. Ils accusent un recul global de près de 2% depuis le 1er janvier. Mais il faut noter que nombre de ces fonds sont libellés en dollar et que leur performance a souffert du recul du billet vert…
Les telecom toujours très actives
Mais il existe aussi des fonds TMT qui ont gagné de 10 à 22% depuis le début de l’année. C’est le cas par exemple du fonds Echiquier Nétéor, d’Etoile Telecom Europe ou encore de New Europe Technology. Des fonds qui affichent un historique de performance tout à fait intéressant.
Parmi les fonds les plus performants depuis le début de l’année, on note une forte présence des valeurs liées aux télécommunications. Il est vrai que ce segment connaît une croissance soutenue, grâce en particulier au développement des services de téléphonie mobile. Et que, assez logiquement, les fonds qui privilégient ce segment de marché en profitent.
Mais c’est loin d’être la seule carte gagnante. Plusieurs fonds sélectionnant judicieusement les valeurs des services ou du logiciels ont eux aussi tiré leur épingle du jeu comme on peut s’en convaincre en consultant les portefeuilles des fonds arrivant en tête dans un classement de performance sur 1 an.
Jouer la diversification
Reste que pour séduisantes que soient ces performances à court terme elles ne permettent pas de se forger une religion et ne suffisent pas pour se décider à investir sur un secteur aussi complexe et hétérogène que les TMT.
Car sur le plus long terme, la quasi totalité des fonds de cette famille accuse des performances négatives. Sur 3 ans, seul le fonds Caixabank Technologies garde la tête hors de l’eau (+1,4% sur 3 ans et +7,2% depuis le début de l’année). A côté de ce fonds 5 étoiles, on trouve aussi Dedialys Telecom de Sogeposte ou le Janus Global Technology…
Un fonds libellé en dollar qui a beaucoup souffert du recul du billet vert mais qui en dépit de cela a su profiter les opportunités là où elles se trouvaient : si le fonds est largement investi en valeurs américaines (à près de 60%) il est aussi présent sur les marchés européens et en Asie. Jouant aussi bien les éditeurs de logiciels, que le matériel, les télécommunications et l’internet.