"Le fonds a été lancé en septembre 2000, sans doute au pire moment" reconnaît Ludivine Noirel, co-gérante du fonds Echiquier Nétéor. De fait le fonds a lâché plus de 27% en 2001 et 41% en 2002, avant de gagner 46% en 2003 et plus de 20% depuis le début 2004. Il est vrai que pour les valeurs TMT la fin de l’année 2000, avec des niveaux de valorisation excessifs, a marqué le début d’une descente aux enfers qui a duré pendant 2 ans.
On reste de ce fait surpris que la Financière de l’Echiquier, à qui l’on doit le fonds à succès Agressor et une approche value très défensive, se soit aventurée sur un terrain aussi inhabituel pour cette société de gestion. Mais en même temps, on est forcé de reconnaître que l’essai semble avoir été transformé : le fonds est noté 5 étoiles et affiche des performances relatives par rapport à ses homologues tout à fait honorables.
Il est vrai que le fonds reprend les recettes des autres produits de la maison : il fait du stock picking et réalise des achats de convictions dans le cadre d’un portefeuille relativement resserré d’une quarantaine de lignes. Les 2 gérantes sélectionnent les valeurs sur la 3 critères : un niveau de valorisation attrayant par rapport à la croissance attendue, des dirigeant capables de coupler croissance et rentabilité, et enfin des projets technologiques solides.
A coté de ces positions de conviction qui interviennent plutôt dans le monde des petites et moyennes valeurs, le fonds réalise des achats de "trading". Il prend ainsi des positions à court terme (de quelques semaines à quelques mois) sur de grandes valeurs décotées comme France Télécom ou Cap Gemini.
Cette stratégie semble porter ses fruits, le fonds a fortement progressé à partir du premier trimestre 2003, amplifiant le mouvement de hausse des valeurs technologiques. Si le fonds a ainsi creusé l’écart, c’est selon Ludivine Noirel parce qu’il a su prendre des positions dans le monde des moyennes valeurs.