Comme pour l’immobilier résidentiel, est-il encore temps d’investir dans un fonds immobilier ou cette classe d’actifs n’a-t-elle pas déjà atteint de hauts niveaux de valorisation qui risquent de déboucher à plus ou moins brève échéance sur un repli des cours ? A cette question la gérante du fonds, Christine Tricaud, apporte une double réponse. "les valorisations sont relativement élevées certes, mais tout dépend des anticipations que l’on a sur les taux. Les taux bas ont profité à l’immobilier résidentiel mais aussi aux valeurs foncières : elles peuvent facilement s’endetter pour investir".
Autre façon de gérer les cycles des marchés immobiliers, la diversification. Le fonds investit en effet sur des valeurs foncières présentes dans l’immobilier commercial, que ce soit des bureaux, des centres commerciaux, des entrepôts, etc. Mais aussi sur des valeurs connexes à l’immobilier, que ce soit les matériaux de construction (Lafarge, Ciments Français), les services (Vinci, Eiffage) ou encore l’hôtellerie (Accor). Cette stratégie de diversification conduit aussi le fonds à s’intéresser à des valeurs moyennes qui ont de gros actifs immobiliers, comme par exemple Medidep ou Générale de Santé.
La construction du portefeuille est réalisée par stock picking explique la gérante. Ainsi, le fonds compte actuellement 45 lignes, mais ce chiffre peut très sensiblement varier en fonction de l’état des marchés et des opportunités d’investissement. Les valeurs sont sélectionnés en fonction de leur valorisation boursière, mais aussi en tenant compte de la qualités des actifs qu’elles détiennent tant en terme de localisation que de rendement. Enfin, la gérante s’attache aux perspectives de croissance offertes par le titre.
Compte tenu des opérations de rapprochement qui ont eu lieu dans le secteur sur le marché français, le fonds tend progressivement à élargir son terrain de chasse à l’étranger. Il s’est ainsi intéressé à Rodamco en Hollande ("on a de bons taux de distribution sur ce marché") ou à Inmobiliara Colonial en Espagne.