Voila un vrai fonds croissance, comme le secteur sur lequel il investit, avec des performances dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont très contrastées : -48% en 2002, +22% en 2003… Un fonds qui comme son nom l’indique joue exclusivement le secteur des biotechnologies en excluant de son univers d’investissement les valeurs santé classiques. "Nous proposons d’autre part un fonds santé, explique le gérant Laurent Frisque. Pour l’investisseur, il est plus intéressant de disposer d’un fonds typé, investi sur un type de valeurs bien particulier".
Même approche typée dans la construction du portefeuille pour ce fonds qui ne compte guère que 35 lignes, un nombre restreint qui témoigne de la volonté du gérant de suivre les valeurs de près. Pour autant, Laurent Frisque affirme que le fonds offre une réelle diversification car le monde des biotechnologies comporte en réalité plusieurs segments : valeurs bio-pharmaceutiques, plates-formes technologiques, bio-informatique, diagnostic, etc.
Dans cet univers foisonnant, très "news driven" c'est-à-dire où l’information et la communication jouent un rôle important dans le parcours boursier d’une valeur, il est facile de se tromper. Le fonds s’intéresse donc à des valeurs moyennes qui n’ont pas encore atteint des niveaux de valorisation rédhibitoires, mais qui ont tout de même acquis une certaine taille et fait leurs preuves. De ce fait, le portefeuille est composé à 88% de valeurs américaines, les valeurs européennes étant souvent jugées trop petites, tant en terme de capitalisation boursière que de développement.
Plus que pour tout autre fonds, trouver le bon moment pour acheter et vendre une valeur est déterminant avec un portefeuille croissance tel que celui d’ING Biotechnology. Ainsi Genentech peut sembler cher, mais la société "réussit régulièrement à surprendre le marché" et de ce fait les objectifs de cours sont régulièrement revus à la hausse. A l’inverse, Gilead qui bénéficie de bons succès commerciaux voit son marché atteindre un point de saturation. "En terme de produits, ils n’ont pas grand-chose en portefeuille, ils pensent acheter mais nous n’y croyons : de nombreux laboratoires ont déjà cette stratégie et ce qu’il y a à acheter un très cher...".