Avoir été moniteur de ski peut se révéler utile pour gérer un fonds, c’est la conviction de Jean-Louis Hostache gérant depuis 1987, qui dans une vie antérieure a passé plusieurs saisons sur les pentes. En créant ce fonds il y a tout juste 5 ans en décembre 2005, il avait la conviction que le thème des loisirs serait porteur : "même en période de marasme économique, lorsque la consommation flanche, le domaine des loisirs reste porteur." Il est vrai que le domaine des loisirs est extrêmement large, allant de valeurs de grande consommation comme Adidas au luxe comme Bénéteau dans les voiliers, en passant par les jeux video avec Ubisoft, les casinos ou les résidences hôtelières.
Le gérant n’a donc aucune difficulté à remplir les 40 à 50 lignes de son portefeuille. D’autant qu’il ne se limite pas au seul marché français : il investit dans les croisières avec Carnival aux Etats-Unis ou avec Shimano au Japon, le spécialiste du dérailleur de vélo. Il trouve donc toujours des opportunités, et il est loin d’être le seul, car les valeurs des loisirs intéressent aussi les raiders et les industriels : "sur 45 valeurs en portefeuille, il y en a une trentaine qui ont changé de mains au cours des derniers trimestres".
Mais le gérant n’attend pas une opération sur titre pour réaliser des plus-values : il vend sur objectifs de cours et construit son portefeuille selon une discipline stricte : une ligne de l’ordre de 1% pour suivre une valeur, on passe à 3% en cas de conviction et à 5% lorsque la conviction est très forte. La plus grosse ligne du portefeuille est constituée par Carnival à 6,20%.
Avec un spectre d’intervention très large, le gérant n’a pas de préférences sectorielles. Il reconnaît toutefois que dans le monde des jeux video il n’y a pas grand-chose à espérer au cours des 2 prochaines années avec des acteurs américains qui sont bien valorisés et des consommateurs qui attendent une nouvelle génération de produits. Mais il n’est pas inquiet, les gisements de performance demeurent nombreux.