Comme son nom ne le laisse pas nécessairement entendre, ce fonds n’investit pas uniquement dans le secteur de l’énergie. Il s’agit d’un fonds de fonds qui joue bien sûr la hausse des cours du brut, jugée durable par l’équipe de gestion, mais aussi, plus largement, l’ensemble des ressources naturelles. La thématique n’est-elle pas un peu opportuniste ? Le fonds a en effet été lancé il y a tout juste 2 ans alors que l’on voyait les cours de différentes matières premières partir à la hausse poussées entre autre par la demande chinoise.
Eric Ouedraogo s’en défend et explique le fonds joue la croissance mondiale dans des secteurs où l’offre peine à suivre la progression de la demande. "C’est particulièrement vrai avec le pétrole : on ne met pas des gisements en production en l’espace de quelques mois, c’est une question d’années. Les déséquilibres sur le pétrole vont perdurer des années. Il s’agit d’une tendance lourde." Même chose avec de nombreux métaux où l’offre de suit pas. Quant au risque de voir les cours de certaines matières premières s’orienter à la baisse, on estime qu’il n’y a pas de danger de ce côté-là : "Il ne faut pas oublier qu’il y a un grand écart entre les cours sur le marché spot, le cuivre est par exemple 4.700 dollars, et les prix négociés dans le cadre de contrats pluriannuels qui eux sont bien moins élevés".
Le gérant construit son portefeuille d’une quinzaine de lignes en puisant dans un univers ne comptant guère plus d’une centaine de fonds au niveau mondial. "Il n’y a pas beaucoup de produits de qualité dans ce domaine, longtemps les gérants se sont détournés des matières premières". Sont pris en compte bien sûr les caractéristiques quantitatives des fonds (performances passées, structure du portefeuille, etc) mais aussi des aspects plus qualitatifs liés à la gestion elle-même comme la cohérence dans le temps de la philosophie de gestion.
C’est in fine la discussion avec le gérant qui permet de se faire un avis définitif sur sa connaissance du marché et la qualité de son fonds. C’est le cas par exemple avec le fonds Advantage Utilities & Energy qui investit en particulier aux Etats-Unis sur des compagnies locales d’électricité, un marché difficile à maîtriser, ou avec le fonds canadien Mackenzie Resources qui s’est fait une spécialité des petites et moyennes capitalisations boursières nombreuses dans ce pays minier...