Voilà un fonds qui a régulièrement enregistré de bons résultats avec une volatilité sensiblement inférieure à cette des autres fonds immobilier disponibles sur le marché français. Il est vrai que la Sicav compte un nombre important de lignes, 111 lignes soit près du double de la moyenne des fonds de cette catégorie, et que depuis sa création au début des années 90 elle s’est progressivement ouverte aux marchés européens.
Reste qu’après plusieurs années de forte hausse du secteur on peut se demander si les perspectives demeurent attractives pour Aeden Invest-Immo. D’autant que le fonds a changé de gérant en mai dernier et qu’un changement de gérant ouvre souvent une période d’observation, si ce n’est de risque. D’ailleurs Jean-Louis Cochard, qui a repris les reines de la Sicav en mai 2006, ne cache rien son plan d’action et les changements qu’il a commencé à mettre en œuvre.
Ainsi, le nombre de lignes devrait progressivement être ramené de 110 actuellement à environ 80. Rappelons que les 10 premières pesaient plus de 40% des actifs du fonds et que nombre de lignes avaient une contribution, positive ou négative, faible voire inexistante aux performances du fonds. Si le nouveau gérant indique que la sélection de valeurs obéira aux mêmes principes (les valeurs de rendement étant privilégiées avec une préférence à celles affichant une décote) et qu’il gardera une poche de diversification de l’ordre de 20 à 25%, il entend toutefois recentrer les actifs sur le marché français et resserrer l’univers de diversification "qui a vocation à apporter un peu de peps" sur des titres très liés à l’immobilier (BTP, hôtellerie, sociétés d’autoroute, AdP, etc) au détriment par exemple des valeurs assurance.
Concernant les perspectives du secteur, Jean-Louis Cochard se montre confiant, jugeant le marché français particulièrement résistant. "En Ile de France le taux de vacance moyen était de 5,8% fin 2005, soit le taux le plus faible d’Europe". Cette tendance devrait perdurer compte tenu de la pénurie de l’offre et le gérant anticipe même un taux de vacance de 2,5% sur certains segments à la fin 2008. Dans une conjoncture que son gérant annonce favorable le fonds devrait donc continuer à afficher de bonnes performances.