Une progression de plus de 50% en 2005 (soit 20% de plus que la moyenne de la catégorie à laquelle il appartient), n’est-ce pas excessif ? D’autant que l’on manque de visibilité tant sur le fonds (qui a été créé il y a à peine plus de 2 ans) que sur la société de gestion fondée en 2000… Pour autant Performance Environnement mérite que l’on s’y intéresse même s’il n’a pas vocation à devenir un pari majeur dans un portefeuille.
Le fonds est en effet positionné sur un marché porteur (traitement des déchets, de l’eau et à plus long terme énergies renouvelables) qu’il joue de préférence au travers de petites et moyennes valeurs, " nous avons plus de valeur ajoutée sur les petites et moyennes valeurs que sur des Suez ou Véolia" explique Jean-François Descaves le gérant du fonds, qu’il va chercher sur les différents marchés européens. Au finale, cela donne un fonds diversifié de 75 à 100 lignes, contre une cinquantaine de lignes en moyenne pour les fonds petites capitalisations, avec 30% seulement des actifs investis en valeurs françaises, aux cotés de 20% de valeurs allemandes, 6% de valeurs espagnoles, 7% de valeurs italiennes…
Une répartition qui ne tient pas à une allocation géographique préalable mais à la seule sélection de valeurs. Le gérant, qui revendique une gestion de stock picker, s’intéresse d’abord aux sociétés, en particulier à leur management et à leur positionnement sur leur marché. Il prend ensuite en considération l’environnement réglementaire, "le spécifique pays", afin d’identifier les facteurs favorables. Puis viennent les ratios financiers où sont en particulier pris en compte le PER et le besoin de fonds de roulement.
Quant à la politique de vente du gérant, elle est fondée sur les niveaux de valorisation atteints par les titres détenus en portefeuille ou lié à un changement de stratégie de la société. Une approche qui induit un taux de rotation relativement faible du portefeuille.