Energies Renouvelables

Un fonds comme le thème qu’il joue : jeune, prometteur mais manquant un peu de visibilité.

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"Lorsque les valeurs pétrolières baissent les sociétés intervenant dans les énergies renouvelables baissent aussi, mais au-delà de la baisse il y a un trend de long terme avec des contraintes durable sur le secteur de l’énergie…" une façon pour Mathieu Giuliani d’expliquer que l’investissement sur ce thème doit être réalisé dans une optique de long terme et qu’il convient de ne pas trop s’inquiéter des baisses enregistrées sur le court terme.

Il est vrai que ce jeune fonds lancé à la fin 2005 tend à fortement réagir aux baisses de marché comme en mai 2006 ou février 2007. Pourtant le gérant cherche à maîtriser la volatilité du fonds et à éviter les comportements erratiques que tendent parfois à avoir les valeurs de croissance. C’est la raison pour laquelle il se fixe une stratégie de diversification pour la construction de son portefeuille : s’il n’affiche aucune préférence géographique, actuellement le fonds est investi à hauteur de 40% en valeurs américaines et à 55% en valeurs euros, il est attentif en revanche à garder un profil équilibré (environ 50/50) entre "pure players" spécialisés sur les énergies renouvelables et des valeurs traditionnelles du secteur de l’énergie.

Du coté des premières, le gérant cherche des valeurs d’avenir mais en évitant d’investir sur des "concepts", des start-up à leur niveau initial offrant peu de visibilité. S’il a mis par exemple Euro Plasma en portefeuille en dépit de bénéfices modestes c’est parce que la société a déjà une vraie légitimité et une basse de clients solide. Quant aux valeurs plus conventionnelles, selon le gérant elles ne servent pas uniquement d’amortisseur : "quand le groupe énergétique Enel développe une activité dans le renouvelable, cela a un poids relatif faible par rapport au reste de ses activités mais en absolu c’est tout de suite important."

Si la stratégie de gestion du fonds est convaincante, avec entre autres un portefeuilles très diversifié comptant plus d’une centaines de lignes dont les 10 premières ne pèsent guère plus de 17% et d’autre part la possibilité d’adopter une position en cash conséquente lorsque le gérant le juge nécessaire, il convient de noter toutefois que le fonds ayant moins de 2 ans on n’est pas sûr de la façon dont il réagira à une phase durable de baisse des marchés.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.