Le titre BP est passé de 650 pence le 20 avril à moins de 350 pence et les observateurs se demandent jusqu’à quel point ira cette hémorragie. C’est que la fuite de la plateforme pétrolière du Golfe du Mexique est plus complexe à traiter qu’on ne le pensait.
D’ores et déjà les coûts d’intervention ont dépassé 1,3 milliard de dollars et les investisseurs s’inquiètent : on s’attend à une baisse du dividende et le versement de celui du 2nd trimestre serait différé, si même il y en a un…D’où une valorisation boursière en berne.
Le risque BP n’existe pas que pour les investisseurs en direct. Compte tenu du fait que la pétrolière britannique est dans plusieurs indices, plusieurs ETF sont concernés. C’est le cas notamment du db x-trackers dJ Stoxx 600 Oil&Gas dont BP représentait près de 25% des encours avant sa baisse, scénario identique avec les iShares et Lyxor sur le même indice.
Bien sûr dans les fonds qui jouent les actions britanniques on trouve du BP ( par exemple Parvest UK de BNP Paribas IM) comme dans les fonds sectoriels ( par exemple le fonds Fortis Equity Energy Europe qui détenait 9% de BP en décembre dernier ou encore le Parvest Global Ressources). Le titre BP est aussi présent dans le portefeuille de fonds plus généralistes comme le Dexia Equity Europe ou le SGAM Equities Europe Environment.
Faut-il s’en inquiéter ? Vendre ? Mais est-ce qu’il n’est pas un peu tard pour cela ? En réalité, la question est de savoir si le titre BP peut encore beaucoup baisser. Notre analyse de l’action BP a ramené la « Fair Value » du titre de 600 à 450 pence en raison des coûts induits, à court terme de l’ordre de 5 milliards de dollars. Et à plus long terme de l’ordre de 10 milliards dollars. Sans compter les « penalties » qui pourraient s’étendre sur plusieurs années…