Les ETF, parfois appelés trackers, sont des fonds cotés en bourse en continu qui suivent la performance d’un indice (d’où le nom de « suiveur », tracker, qui leur est donné). Mais il existe aussi des ETF qui ne suivent pas un indice et qui sont gérés activement comme n’importe quel SICAV ou FCP.
L’intérêt de tels ETF qui ne sont pas des trackers ? Tout simplement d’être cotés en bourse, les coûts faibles et la transparence. En effet aux Etats-Unis où le marché des ETF de gestion active se développe depuis 2 ans, les ETF doivent publier leurs inventaires de portefeuille régulièrement.
Connu aux Etats-Unis pour son expertise dans le domaine obligataire, Pimco gère quelque 1.200 milliards de dollars dont environ 2 milliards au travers de 13 ETF passifs ou de gestion active. Pour déployer ses activités ETF en Europe, l’Américain a décidé de s’associer à Source, une plateforme qui fédère plusieurs offreurs tels que Merrill Lynch, Credit Suisse, Goldman Sachs, JP Morgan mais aussi Nomura ou Commerzbank.
Les produits qui seront mis sur le marché en Europe début 2011 seront des ETF de gestion active dans le domaine obligataire car c’est dans cet univers que Pimco a identifié les besoins les plus importants bien que l’on compte d’ores et déjà plus de 190 ETF obligataires en Europe. En effet, dans le domaine obligataire les indices affichent parfois des biais importants qui consistent à sur-représenter les plus gros émetteurs, ceux qui sont les plus endettés. Ainsi l’indice Barclays Capital US Crédit par exemple compte 800 lignes. Mais cette diversification est trompeuse : l’indice compte en effet 10 lignes Goldman Sachs qui pèsent 2,19% de l’indice, et 13 lignes General Electric pesant 2,85% !