Stratégie d’investissement
L’or n’a pas de valeur intrinsèque. Le métal jaune ne verse aucun dividende ; il ne génère aucun revenu pour son porteur. Et il ne vaut que ce qu’un autre investisseur est prêt à payer pour le détenir. On estime que seulement 12% de la demande actuelle d’or correspond à un usage physique, par exemple en dentisterie ou en électronique. La majorité de la demande (environ 59%) émane de la joaillerie, l’Inde et la Chine tirant sensiblement la consommation vers le haut depuis quelques années. Le solde (29%) correspond à l’appétit des investisseurs pour ce métal.
Peut-être ses cours continueront-ils de grimper. Si l’or vient récemment d’afficher de nouveaux records nominaux, il reste bien en-deça de ses plus hauts ajustés de l’inflation de 2.358 dollars l’once de janvier 1981. Prévoir si les cours vont bientôt s’effondrer ou continuer de progresser est pratiquement impossible. Si les cours ont fait preuve d’une volatilité limitée ces dernières années, par le passé on a connu des épisodes de chute marquée. Environ 2 ans après le record de 1981, les prix avaient plongé de deux tiers.
Construction des indices
Un tracker étant couvert par des achats physiques, il réplique les mouvements du prix au comptant, moins les commissions. L’actif est indexé sur le fixage de l’après-midi du métal à Londres. Cette cotation fixe intervient 2 fois par jour à 10 heures 30 et 15 heures. Ce cours, qui est exprimé en dollars américains par once, est à son tour utilisé comme indice de référence pour la grande majorité des produits aurifères et des marchés dérivés liés au métal jaune sur toute la planète.
Construction du fonds
Les Gold Bullion Securities sont des obligations zéro coupon sécurisées, avec une valeur faciale de 0,00001 dollar, émises par Gold Bullion Securities Limited. Ces obligations sont adossées à de l’or physique. HSBC est le dépositaire chez qui le métal est conservé à Londres. Le porteur peut opter pour la livraison de ses avoirs sous-jacents en or physique, ce qui fera l’objet d’une commission de remboursement.Comme l’or ne génère pas de revenu permettant de couvrir les frais et les commissions, ces charges vont progressivement réduire le montant d’or physique représenté par obligation.
Frais
Le tracker prélève des frais de gestion de 0,40% par an. Ce support est plus liquide sur sa place de cotation initiale, la Bourse de Londres, mais il est également coté sur la Bourse allemande, Euronext Paris et la Bourse italienne où il bénéficie d’une bonne liquidité.
Alternatives
La palette des produits négociés en Bourse est très ouverte. A notre avis, le total des frais de stockage et de ceux liés aux prestations du dépositaire constitue le facteur différenciant utile pour sélectionner un fonds investissant dans les métaux physiques. Vu la nature de ces fonds, les coûts de portage seront le principal discriminant dans la performance comparée à celle du métal sur le comptant, ce qui permet de comparer les performances relatives des différents produits existants. Pour tous les produits cotés en Bourse liés à l’or, à l’exception du Xetra Gold, le TFE inclut les frais du dépositaire et les frais de stockage. Avec son TFE de 0,40%, l’ETFS Gold Bullion Securities est plus cher que des produits concurrents. Le ZKB Gold et l’ETFS Physical Gold facturent un TFE de 0,39%, alors que les trackers de Source et de RBS, eux, facturent un TFE de 0,29%.
Etant l’un des plus gros trackers liés à l’or physique, l’ETC ETFS Gold Bullion Securities est l’un des trackers les plus activement traités en Europe.