Dans un environnement dominé par la situation de la Grèce et les craintes de ralentissement sur la croissance américaine, le marché des actions françaises a souffert au cours du deuxième trimestre avant de rebondir fortement lors des derniers jours d’échange. L’indice CAC 40 dividendes réinvestis affiche une hausse de 2,1% et l’indice CAC 60 des valeurs moyennes progresse de 1,44%. Les plus petites capitalisations du marché ont le mieux tiré leur épingle du jeu, avec une hausse de 3,82%. Les spéculations autour d’une éventuelle restructuration de la dette grecque ont impacté les banques françaises à des degrés différents. Crédit Agricole (-6,5%), Natixis (-7,8%) et Société Générale (-7,0%) comptent parmi les lanternes rouges du CAC 40 tandis que BNP Paribas s’en sort nettement mieux et finit même le trimestre sur une hausse de 7,3%. C’est également le cas des assureurs AXA (+11,1%) et CNP Assurances (+5,8%). Les craintes d’un ralentissement économique ont affecté le secteur pétrolier, Total (-4,5%) et CGG Veritas (-0,2%) ainsi que des valeurs industrielles comme Schneider Electric (-1,9%). Les progressions ont été plus disparates au sein de certains secteurs. Par exemple dans la distribution, Casino est en hausse (+1,3%) mais Carrefour a sombré (-9,35%). En revanche, les valeurs de la consommation dans le luxe, ont repris le chemin de la hausse après le ralentissement enregistré suite au séisme japonais. Hermès (+32,2%), PPR (+17,0%) et LVMH (+12,4%) sont dans le haut du tableau. Enfin, Sanofi Aventis affiche une forte progression (+17,3%) après des mois de parcours boursier décevants.
La moyenne de la catégorie Morningstar Actions France Grandes Capitalisations a fait jeu égal avec l’indice phare de la place parisienne avec une hausse de 2,0% sur le trimestre. Un certain nombre de fonds ont bénéficié de leur exposition à des valeurs de taille moyennes qui se sont globalement mieux comportées que les plus grandes capitalisations. A noter également, le niveau de cash moyen dans les portefeuilles est reparti à la hausse, 2,7% à fin mai 2011, après avoir touché un point bas de quatre ans à la fin de l’année 2010 (1,4%). Le fonds AXA France Opportunités (noté Standard) fait partie des gagnants avec une progression de 3,4% grâce à une exposition substantielle aux petites et moyennes valeurs et une faible exposition aux valeurs bancaires. JPM France Sélection (Supérieur) termine aussi le trimestre nettement devant la moyenne (+3,2%) mais en gardant un profil volontairement axé sur les plus grandes capitalisations. Son gérant Richard Webb reste très prudent sur l’évolution du marché dans les prochains mois et juge qu’il serait trop risqué de s’aventurer sur les valeurs moyennes qui sont, selon lui, déjà bien valorisées. Le fonds Uni-Hoche (Supérieur) se classe également parmi les plus performants (+2,7%), avec une bonne sélection de titres dans le secteur financier (BNP Paribas, Euler Hermes) et un biais défensif, surexposition à la santé et à la consommation courante, adopté au bon moment par son gérant historique, Pierre Duval. Les gérants qui continuent d’afficher de forts paris sur le secteur bancaire ont connu un trimestre mouvementé. Ils ont finalement bien tenu à la faveur du rebond des banques lors des dernières séances à l’instar d’Elan Sélection France (Supérieur) qui enregistre une hausse légèrement supérieure à la moyenne (+2,3%).
La catégorie Morningstar Actions Petites et Moyennes capitalisations a, de son côté, progressé de +2,7%. Dans la continuité du premier trimestre, le marché des plus petites capitalisations a continué à surperformer les valeurs moyennes. Sans surprise, les fonds les plus exposés aux small caps s’en sont donc le mieux sortis. Le fonds Nestor France Fonds B affiche la plus forte progression de toute la catégorie avec une hausse +15,1%. Le portefeuille est exposé à plus de 90% au segment des small caps contre 40% pour la moyenne de la catégorie. Il est suivi de près par le fonds Lazard Small Cap France (Supérieur) co-géré par Jean-François Cardinet et James Ogilvy avec une performance de +6,3%. Le fonds descend bas en taille de capitalisations par rapport à la moyenne et leurs convictions de long terme ont payé sur le trimestre, notamment des titres tels que Norbert Dentressangle, Delachaux et Zodiac Aerospace. Le deuxième trimestre a été moins heureux pour les fonds de la société Moneta. Les fonds notés Elite Moneta Multi Caps (très exposé aux financières) et Moneta Micro Entreprises sont en légère hausse respective de +1,6% et +1,5%.
Au niveau du marché actions de la zone euro, la crise grecque a emporté dans son sillage les bourses d’Europe du Sud après le répit observé au début de l’année. L’IBEX 35 espagnol plonge de -2,1% et le FTSE MIB italien de -4,4%. Les investisseurs inquiets se sont, une fois encore, tournés vers le marché allemand. Le DAX progresse de +4,8%. L’indice Euro Stoxx est resté stable (+0,3%) tout comme la moyenne de la catégorie Morningstar Actions Eurozone Grandes Capitalisations (+0,1%). L’une des meilleures performances revient à Allianz RCM Eq Growth (Supérieur), en hausse de 2,3%. Le fonds a bénéficié du double avantage d’une exposition quasi inexistante au secteur financier et d’un positionnement géographique favorisant l’Allemagne et la France au détriment de l’Italie et de l’Espagne. Le fonds Franklin Mutual Euroland (Elite) géré par Philippe Brugère-Trelat affiche une performance égale à la moyenne de la catégorie. Le fonds était pourtant peu présent sur l’Europe du Sud mais la sélection de titres n’a pas permis de faire la différence sur le trimestre. Ce fonds reste l’une de nos plus fortes convictions de long terme dans cette catégorie.
A fin juin 2011, la recherche qualitative de Morningstar couvre 22 fonds dans les catégories Actions France Grandes Capitalisations/Petites et Moyennes Capitalisations et 49 fonds dans la catégorie Actions Eurozone Grandes Capitalisations. Pour retrouver la liste de tous les fonds notés, cliquez ICI.