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Les fonds exposés à l’Europe du Sud

Au-delà de la dette grecque, c’est l’exposition à l’Espagne et à l’Italie qui est à surveiller.

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Les rumeurs sur Société Générale hier, et sur BNP Paribas aujourd’hui, expliquent que dans un contexte d’incertitude forte et d’inquiétude généralisée ces titres aient été chahutés et aient entrainé dans leur sillage l’ensemble des valeurs du secteur financier.

Mais pour excessives qu’aient pu être les réactions des opérateurs, force est de constater qu'au-delà des mouvements ponctuels des marchés, les financières sont fondamentalement et sur le moyen-long terme confrontées à de vraies contraintes réglementaires avec Solvency II et Bâle III qui vont les obliger à plus de vigilance sur leurs ratios de solvabilité.

Les banques ne sont pas les seules à être concernées. Les investisseurs institutionnels sont eux aussi touchés par la crise de la dette de la zone euro Sud, ainsi que les fonds d’investissement. Dans la catégorie « Obligations Etat Euro » (CLIQUER ICI pour accéder à la liste) plusieurs fonds affichent un niveau d’exposition conséquent.

Si on s’intéresse à l’exposition des fonds d’Obligations d’Etat Euro disponibles sur le marché à la dette de la Grèce, de l’Irlande, de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne (sur la base des données de portefeuille disponibles de mai à juillet 2011), plusieurs constats s’imposent.

D’abord, on réalise que le poids de la dette grecque est relativement modeste. Il s’établit à moins de 7% pour le fonds Petercam Bond Euro qui est le fonds le plus exposé de note liste à la dette grecque. Même constat pour Irlande, avec une exposition maximale à moins de 6% pour le fonds DWS Invest Euro –Gov Bond, et le Portugal.

Il en va différemment de l’exposition à la dette espagnole (de l’ordre de 20% des actifs du fonds Amundi Oblig 3-5) et l’Italie ! Ainsi le fonds Generali IS Euro Bond est exposé à hauteur de 57% à la dette italienne, le fonds BTP Obligations à hauteur de 37%, KBL Gov Bond Euro pour plus de 20%...

Si les 2 marchés que représentent l’Espagne et l’Italie devaient rentrer dans la tourmente sur le même mode que la Grèce, l’effet déstabilisateur serait, compte tenu de leur poids, bien plus important. Faut-il craindre un risque de défaut de ces pays ? L’hypothèse est peu vraisemblable ; et si le cas devait survenir alors nous entrerions dans une zone incontrôlée. 

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.